Manifestation surprise sur le rond-point

Publié le 20 octobre 2010 par Mairiefouilloy

Sur le carrefour, les militants CGT ont pu dialoguer avec les automobilistes et les routiers.

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Hier matin, les militants de la CGT ont ralenti et filtré la circulation au niveau du rond- point situé à l’entrée de la commune pour montrer leur refus de la réforme des retraites.

Ils étaient une trentaine de militants CGT des établissements Nestlé-Purina d’Aubigny et Chantelle de Corbie à s’être donnée rendez-vous à l’entrée de Fouilloy sur le rond point face au supermarché Casino. Ils avaient décidé de mettre en place des barrages filtrants, filtrage des véhicules sans provocation mais avec détermination.

« On a appelé à des grèves tournantes et reconductibles dans nos usines, expliquait Jean-Marc Follet de la fédération CGT agroalimentaire, et aujourd’hui nous venons expliquer nos revendications au public ».

Les militants venaient dialoguer avec les conducteurs des véhicules, momentanément à l’arrêt, et donner leurs arguments tout en distribuant leurs tracts.

Travailler en déambulateur

Si quelques automobilistes très contrariés ont joué du volant pour contourner, parfois dangereusement, les groupes qui bloquaient la chaussée, la plupart des conducteurs prenait cette attente avec le sourire et se disait solidaire des grévistes comme quelques routiers qui ont même arrêté leur camion quelques minutes au niveau du rond-point.

Ludivine, jeune automobiliste, marquait son soutien le plus complet à cette action : « J’ai 21 ans et ça fait 3 ans que je galère pour trouver un emploi. J’en ai trouvé un dans le nettoyage industriel mais à mi-temps. Qu’est-ce que j’aurai comme retraite ? Et dans quel état je serai à 65 ans ? Si les anciens gardent les emplois qu’allons-nous faire, nous les jeunes ? »

Vers 10 h 30, les véhicules s’immobilisaient dans les deux sens sur plusieurs centaines de mètres et l’accès au supermarché n’était pas facile.
« Si nous sommes là c’est aussi pour bloquer symboliquement la station essence, face à un gouvernement qui jette de l’huile sur le feu et ne veut pas reconnaître la pénibilité de nos emplois postés » ajoutait le responsable CGT.

Des ouvrières de Chantelle se projetaient avec un humour teinté d’inquiétude, dans leur futur : « On ira travailler avec nos robes à fleurs et nos déambulateurs ».

Du correspondant DENIS DEMARCY