Test de Prison Break : The Conspiracy (Xbox 360)

Publié le 29 octobre 2010 par Redfield


Editeur : Deep Silver
Développeur : ZootFly
Genre : Infiltration/Action
Sortie le : 25 Mars 2010

Prison Break : The Conspiracy est tiré de la série éponyme qui fait partie de ces séries qui ont marqué bon nombre de téléspectateur par son scénario original et captivant. On y suit Michael Scofield, incarcéré dans la prison de Fox River où son frère, condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis, dans le seul but de le faire évader.
Si dans le jeu, l’on incarne aucun personnage de la série, c’est parce que le héros du jeu est inédit, et l’intrigue se droulera en parallèle de celle de la série.

Un nouvel arrivant à Fox River

On incarne Tom Paxton, employé du Cartel, l’organisation responsable du complot contre Lincoln Burrows, le frère de Scofield. Paxton entre donc sous couverture dans Fox River, pour s’assurer que Burrows passera bien sur la chaise. Scénario donc inédit, mais relié à celui que l’on connait bien, à savoir la saison 1. Nos actions auront donc une connexion indirecte avec les évènements qui se déroulent à Fox River, et l’on aura à traiter avec plusieurs têtes bien connues. Prison Break : The Conspiracy est clairement orienté infliltration, bien que plusieurs phases de combat seront de la partie.
Si sur le principe et le papier, ce constat est intéressant, le résultat est fort décevant
 


Tom Paxton est un personnage inédit

En effet, qui dit infliltration, dit recherche, observation, dextérité… hors ici, tout est scripté, balisé, pré-maché. On ne peut aller que d’un point A à un point B, sans autre choix possible. Les objectifs sont indiqués sur la carte par un gros X jaune. Un jaune qui sera la couleur de chaque élément dit « interactif » (j’entends par intéractif, le fait de pouvoir s’y accrocher… goutière, échelle… en gros, cherchez les éléments jaunes, le reste n’est que pure déco).
               
                                                       Les éléments jaunes sont intéractifs... le reste non.


Dans Prison Break, pas le droit à l’erreur
. Si vous êtes repéré, c’est le game over, retour au dernier checkpoint. Pas de pitié ! Les gardes ont une IA vraiment aux ras des paquerettes, ils ne font qu’un trajet prédéfini, et ont des réactions … étranges. Par exemple, lorsque vous devez dévisser une trappe ou crocheter une porte, faites le lentement pour ne pas alerter les matons qui entendent le moindre crissement de vis. Par contre, ouvrir une porte juste à coté d’eux ne les dérangeront pas le moins du monde… A croire qu’a Fox River, les gardes ont besoin de chiens d’aveugles…

Vos « missions » n’auront qu’un interêt limité surtout pendant les 8 premiers chapitres (sur 9…), et vous feront vous balader dans toute la prison, allant chercher un couteau de cuisine, une carte, un costume de gardien… pas très excitant... A certain moment, vous serez amené à rosser du détenu… Mais encore une fois, cela devient très vite ennuyeux… par un système de combat trop simplifié.

Le jeu est divisé en 9 chapitres pour un total de 9 heures de jeu en moyenne. Commencer le directement en difficile pour corser un peu le tout. Un mode 2 joueurs façon jeu de combat est présent mais il est aussi anecdotique que mauvais.

L’art et la manière

Prison Break à un gameplay ultra simplifié qui relève de l’arnaque. Ici pas d’objet à prendre ou utiliser, pas d’intéraction avec le décor (à part grimper sur les tuyaux…). Le strict minimum.
Vous aurez un peu de mal à vous faire aux déplacements de Paxton, car si le bonhomme peut reculer aussi vite qu’il ne court (réalisme quand tu nous tiens…), on a l’impression qu’il est constamment défoncé au crack, tellement il est difficile de le faire aller tout droit. On s’y fait plus ou moins avec le temps…


Vous pourrez améliorer votre forme en tapant dans le sac...

Le jeu est constamment parsemé d’actions contextuelles, pour tout et pour rien. Des QTE énervantes pour s’extirper d’une embuscade, des actions contextuelles pour sauter d’un point à l’autre, pour faire une roulade d’un point à un autre. On dirait presque un Point & Clic. C’est tellement mal fichu qu’on aurait voulu pouvoir faire des roulades quand on le souhaite, pratique pour esquiver un garde. MAIS ON PEUT QUE SI L’ON EST CONTRE UN MUR ET QUE LE DECOR LE PERMET !!! C’est frustrant au possible !!!

 Parlons des combats : Une touche pour taper vite, une touche pour taper fort, une touche pour bloquer/contre attaquer. C’est tout. Simplifié je vous dis…

Prison Break, un jeu de 2003… euh de 2010…

La réalisation de Prison Break est passée, dépassée, périmée. Si un effort à été fait sur les persos principaux en terme de modélisation, certains sont complètement à coté de la plaque (un problème de droits ?), comme Westmoreland ou Tancredi. Les animations faciales y sont minimales, voire inexistantes. Le point positif est la modélisation de la prison qui reste très fidèle, mais encore une fois, d’un autre âge.


On reconnait Abruzzi... mais il est un peu figé.

Les musiques sont celles de la série, mais sont trop peu nombreuses pour éviter leur répétitivité. Les voix françaises, pour les persos principaux toujours, sont les voix officielles, mais les acteurs sont complètement détachés et cela en devient ridicule. On n’y croit pas et eux non plus. Quant aux gardiens et personnages secondaires, ils sont dignes de figurer sur Nanarland tellement leurs dialogues sont risibles.

Conclusion : Prison Break : The Conspiracy n’est bon que dans sa fidélité à la série. Le reste est très médiocre, que ce soit dans sa réalisation vieillotte, son gameplay ultra-basique, ou sa linéarité effrayante. Les fans pourront y trouver un intérêt mais revendront le jeu une fois fini. Dommage, car le postulat de base était très intéressant.