Etagères

Par Balder

Chasse gardée, au ciel coupé, trois points donnés, c'est l'aventure d'un fouille page, d'un gratte papier en apparence désabusé. Cherche, cherche petit soldat des mots en travers de la gorge, depuis les réveils, ça s'époumone dans la spéculation, mais c'est décoincé qu'il faut défaire son marché sémantique. J'ai du poser dans les soutes, la quelques égéries rutilantes, maquillées et masquées de cimiers orthodoxes. Puis la ligne s'est mise à courir, main dans la main avec l'écho fleuri d'un vocable incontrôlable. Il y eut des débats, je ne comprenais pas bien la langue du pays, mais je lisais surtout ce qu'il m'était impossible de comprendre, tout allait bien dans l'opaque.Quelqu'un aurait-t-il vu l'homme en queue de pie et en haut de forme qui m'a foudroyé un soir d'hiver 1995 au bord de l'Amstel. C'est lui que je cherche à travers les lignes de la main du monde, mais lorsqu'il me trouve et appuie sur l'interrupteur, le vase se détache du socle de la statue. Berma, alors se met à danser dans un Phèdre décadent dilaté d'insomnies aux aspirations érotomanes. Fût-il aisé de croire en la poésie à l'âge de moins deux cent cinquante ans, cloîtré dans une nourricière scolastique m'appuyant Loyola en effigie matinale, quand les prémices de l'aube n'avaient pas vraiment l'esprit calembour. J'ai érodé bien avant quelques ermitages de haute volée, de glaciation en ablation septentrionale, marchands des biens d'autrui sur le carreau du Temple, les heures menottés aux cadrans prolepses, j'attendis très souvent que vienne me prendre l'air d'un vaisseau aux voiles plus sucrées que la pâte d'hostie confite à l'aubépine.