la vétusté de la prison dénoncée par les socialistes

Publié le 01 novembre 2010 par Bordeaux7

Les députés socialistes de la Gironde Alain Rousset et Michèle Delaunay, ainsi que le sénateur Alain Anziani, ont visité vendredi dernier la maison d’arrêt de Gradignan pour constater les conditions d’incarcération des détenus dans cet établissement promis à la démolition en 2015.

Les syndicats pénitentiaires en ont profité pour faire passer leurs revendications. Visiter une prison est loin d’être une sinécure, encore plus quand il s’agit de Gradignan, maison d’arrêt reconnue pour sa vétusté. Alain Rousset, député de la 7e circonscription comprenant Gradignan, accompagné de sa consoeur Michèle Delaunay et du sénateur Philippe Anziani ont donc visité les lieux et plus particulièrement le futur quartier de semi-liberté. «On a vu le côté positif» expliquait Alain Rousset qui avec la Région, prendra en charge la formation des détenus de ce centre. Bonne nouvelle donc avec déjà quelques contrats d’insertion prévus dans des entreprises mais la méfiance est de mise pour les élus socialistes. «Les bonnes volontés c’est bien mais à un moment il faut des moyens» poursuit Alain Rousset. «Sans argent, on ne peut rien !» renchérit Alain Anziani. Plus précise, Michèle Delaunay veut «que les détenus aient des conditions acceptables.» Et de citer les réparations des fenêtres, les mesures préventives contre le suicide et l’accompagnement de l’administration pénitentiaire pour obtenir plus de moyens.
Manque de moyens humains
C’est justement ce que souhaitent les syndicats pénitentiaires. Alain Guillemet de l’UFAP dénonce les 19 postes obtenus pour le nouveau quartier de semi-liberté sur les 28 nécessaires et plus globalement le manque de moyens humains. Quant au label AFNOR RPE (Régles Pénitentiaires Européennes) reçu par la maison d’arrêt, «cela nous fait bien rigoler» ironise Arsalle Habidi de FO. La maison d’arrêt de Gradignan, malgré les efforts de chacun, reste un établissement promis à la démolition. «Cette prison barre n’est plus acceptable à tout point de vue» s’indigne Michèle Delaunay. Construite en 1967, célèbre pour les deux évasions de François Besse, elle devrait être détruite et reconstruite en bordure de rocade entre 2015 et 2017. Si on est passé de 600 à 350 personnes aujourd’hui, les conditions de détentions sont toujours préoccupantes. Ainsi Alain Anziani rapporte sur son blog les «rats qui vivent en liberté» au pied des bâtiments pénitentiaires.•
Jean-Yves Saint-Céran

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