Expédition de Thor Heyerdahl (1955/1956)

Publié le 02 novembre 2010 par Bernard Philippe

Arne Skjölsvold, un membre de l'expédition de 1955/1956 pose près de ce moai qui possède la rare particularité d'avoir un navire gravé sur son torse. Serait-ce un des trois navires de l'expédition de Jacob Roggeveen de 1722 ? Ce qui est sûr, c'est que ce navire a été gravé dès la fin de la sculpture de ce moai. Observez bien la ligne séparant la partie visible du moai (avant les travaux de déblaiement) et la partie déterrée de celui-ci. Au dessus, le tuf volcanique est déterrioré par l'air, la pluie, le vent et les lichens alors qu'en dessous, la surface est parfaitement lisse. 50 ans après cette expédition, j'ai photographié ce moai et vous pouvez constater que toute la partie du bateau est déterriorée par les agents atmosphériques (cf photo à l'article suivant). Ce n'est donc pas l'érosion naturelle du terrain qui a recouvert ce moai mais bien l'action délibérée des Pascuans car si cela avait été le cas, le bateau aurait été découvert entièrement "oxydé" en 1955. D'après Nicolas Cauwe, les moai actuellement visibles du Rano Raraku n'étaient pas destinés à être transportés vers les ahu(s) côtiers car on a retrouvé des fondations de pierres près des bases enfouies de ces moai. Ils étaient destinés à en interdire l'accès de ce volcan devenu "tabou". Cette photo est extraite de la page 213 du livre de Thor Heyerdahl "IDP, les mystères dévoilés" paru aux éditions Albin Michel en 1989.