Tortoise le 17 novembre à l’Elysée Montmartre

Publié le 03 novembre 2010 par Hartzine

S’il faut ne pas décrire Tortoise en deux mots, l’étiquette “post-rock” s’impose. S’il faut réduire le “post-rock” à son essence, un seul groupe s’impose : Tortoise. Allez comprendre. En 1993, John McEntire (claviers et batterie), Bundy K. Brown (basse et guitare) et Dan Bitney (percussions) rejoignent Doug Mc Combs (basse) et John Herndon (claviers) au sein de l’entité Tortoise, responsable dans la foulée d’un disque éponyme sur le label défricheur Thrill Jockey, au son abrupt et radical, prenant vertement le contre-pied d’un grunge de plus en plus vulgaire (les charognes se repaissant d’un héritage légué d’un coup de canon non loin de Seattle). Dès 1994, David Pajo (ex-Slint, futur Papa M) remplace Bundy K. Brown, lorsque le groupe se fend d’une seconde pierre angulaire dans le jardin d’un post-rock décidément émergent. Aussi fondamental que le Spiderland de Slint put l’être, Millions Now Living Will Never Die suggère cette définition d’un “après”, où le rock se trouve déconstruit sous le sceau des maîtres krautrock (Neu !, Can) et des trublions de l’électronique balbutiante (Aphex Twin). Tortoise se meut alors en véritable collectif, doté de multiples satellites pop et expérimentaux (The Sea and Cake, The For Carnation, Brokeback), égrainant quatre albums de 1998 à 2006, tous confirmant une approche de la complexité sans pareille, TNT (1998), lorgnant vers un free jazz assumé, Standards (2001), paru sur Warp, tel un symbole du parti-pris sur le disque, et le démentiel triple album A Lazarus Taxon (2006) passant à trépas la déception engendrée par l’invertébré It’s All Around You (2004). Le temps jouant contre eux, la musique expérimentale trouvant une immédiate boîte de Pandore dans le champ des possibles lié à internet et aux nouvelles technologies d’enregistrement, Tortoise se recentre sur ce qu’il sait le mieux faire, à savoir une démarche aventureuse en plein cœur d’un rock en perpétuelle recomposition : Beacons of Ancestorship, édité à nouveau par Thrill Jockey, établit la synthèse entre les débuts (s/t) et l’apogée (Standards) d’une idée du son, carénant d’une rigueur rythmique inflexible l’électronique prospective chère au groupe. En cela, le post-rock n’a jamais autant frôlé l’hédonisme krautrock, d’autant que leurs prestations scéniques sont connues pour être aussi mémorables qu’elles ne sont rares. Ce 17 novembre sera donc à marquer d’une croix blanche d’autant que lesAaméricains seront joliment secondés par les Canadiens de Broken Social Scene.

Histoire de marquer le coup, Nin Nin Rose et Hartzine s’associent, permettant à trois d’entre vous de venir s’enquérir de la jeunesse éternelle du combo de Chicago et ce, à moindre frais. Pour ce faire, rien de plus simple, envoyez-nous vos nom, prénom et adresse e-mail à l’adresse hartzine.concours@gmail.com ou remplissez le formulaire ci-dessous. Les gagnants - écopant chacun d’une place - seront tirés au sort le 15 novembre et prévenus le 16 par mail.

Pour ceux qui ont la poisse, réservez-vite par .

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