Ouverture de la 8° Semaine du cinéma russe : Regards de Russie avec "Le Dernier voyage de Tanya"

Par Vierasouto


03 - 11
2010
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Julia Aoug 
  Hier soir, 2 novembre, jour des morts et non pas le 1er novembre qui est la Toussaint (une fête pour célébrer "tous les saints"), ouvrait la Semaine du cinéma russe à Paris : la 8° édition de Regards de Russie, dont on comprend que ce festival présent aussi à Berlin, autrefois à New York, passera sans doute également par Londres l'année prochaine. Ouverture avec un film sur la mort, bien trouvé! "Le Dernier voyage de Tanya" est un hommage aux Mérias, tribus finlandaises, si j'ai bien compris, implantées en Russie, racontant l'histoire d'un homme, directeur d'une usine de papiers, qui vient de perdre sa femme adorée, Tanya, et qui demande à un autre homme, un photographe de l'usine, de l'accompagner vers sa dernière demeure : la mer, selon le rituel Méria du retour à l'eau, mourir noyé leur paraissant le comble de la félicité (mais ça se mérite). Les deux hommes, celui qui l'a aimée et celui qu'elle aurait pu aimer, vont donc faire un long trajet en voiture avec le corps de Tanya dont ils feront un bûcher sur la plage avant de disperser ses cendres dans l'eau. L'endroit n'a pas été choisi par hasard, c'est une zone de forêts où l'homme et son épouse défunte avaient passé leur voyage de noces. Déclaration d'amour d'un homme à son épouse disparue morte d'un excès d'amour conjugal qui n'a pourtant pas su la combler (l'aimait-elle en retour?), d'un réalisateur à une culture disparue, le film est dédié à ses parents. Film hypnotique, très immersif, immergé, mais pas facile d'accès (les passereaux emportés dans une cage pour le trajet en voiture distraient autant les passagers que les spectateurs...), l'alternance des silences et des dialogues (plus la voix off) n'est pas toujours bien proportionnée, tant qu'à faire, la voix off aurait suffi dans le style du film. Mais la description de cet univers rustique et rude, sans la moindre sophistication dans les rapports amoureux, le mode de vie archaïque, cette survie plus qu'une vie qui n'exclut pas l'angoisse existentielle, ce monde inconnu de nous, spectateurs hyper-civilisés, mais proche par l'universalité des sentiments, n'est pas inintéressant. Le film sort aujourd'hui mercredi 3 novembre 2010. 
En compagnie d"In the Mood for cinéma", installées au second rang, nous avons tenté quelques photos de l'équipe du film dans la salle de l'Arlequin, sans doute une des plus sombres de Paris pour réussir une photo... Outre les producteurs du "Dernier voyage de Tanya" et sa magnifique actrice Julia Aoug, un peu une Anita Ekberg russe, la plupart des réalisateurs des films présentés ensuite au cours du 8° Regards de Russie (du 2 au 9 novembre) étaient déjà présents dans la salle.

  Ensuite, organisation nickel, des bus et voitures attendaient les invités du festival pour les emmener de l'Arlequin à l'ambassade de Russie rue de Grenelle à l'occasion de l'année franco-russe, très bel hôtel particulier avec une foule se pressant aux buffets multiples dans les salons en enfilade. Une ombre au tableau : mon imperméable... Quoi mon imper? Laissé au vestiaire très chic du rez-de-chaussée de l'ambassade, on l'a rendu roulé en boule, un vrai chiffon, j'ai vu de loin quand j'ai donné mon ticket de vestiaire qu'il était posé sur une table comme un paquet alors que tous les autres vêtements étaient rangés sur des cintres, j'ai vaguement essayé de dire quelque chose mais le préposé ne parlait pas français. Mais ça m'a rappelé la valise de Pierre Richard dans "La Chèvre" (et pourquoi c'est votre valise? dit Campana à Perrrin...) 
        Igor Michine et Marie Nazari (producteurs) et Julia Aoug (comédienne)/ Stanislas Govoroukhine
  
  
Julia Aoug à l'ambassade de Russie

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"sur le pont" dans la véranda/entrée de l'ambassade de Russie

Mots-clés : CinéFestival, avant-premières, cinéactuel, Semaine cinéma russe 2010, Le Dernier voyage de Tanya, Alexeï Fedorchenko