L'ennui me gagne déjà, mais je continue.
Les deux copines se rendent donc à un bal dans une école privée réservée aux garçons, pour elles c'est l'endroit idéal pour trouver un Darcy, et la pêche est fructueuse : deux garçons pour chacune d'elles. Quelle aubaine ! Et quelle coincidence, pour Julie, car elle vient enfin de mettre un nom sur l'inconnu qui lui fait battre le coeur depuis plusieurs semaines, chaque fois qu'elle le croise en ville.
Il s'agit de Charles Grandison Parr (le énième du nom, j'ai oublié).
Blablabla. Je regrette qu'il n'existe aucune touche pour accélérer dans un livre. C'est gentil, mais je m'ennuie toujours.
Tout notre petit monde va se retrouver autour d'une comédie musicale qu'ils vont créer et répéter ensemble. Le pied, encore une fois ! Cela s'amourache dans tous les coins, Julie panique, Ashleigh a le béguin pour Parr, les deux amies sont face à un terrible dilemme, aussi Julie renonce, la mort dans l'âme. L'amitié, c'est vraiment beau (et ça rend niais).
Je vous fais l'impasse sur le reste, ce ne sera pas une grande surprise non plus, l'histoire est prévisible (je m'attendais à ce qu'on sorte un lapin blanc du chapeau magique, même pas !), je m'y suis aussi beaucoup ennuyée (est-ce parce que je sortais d'une lecture qui avait su me tenir en haleine de bout en bout ?), j'ai gagné en cynisme (c'est quoi ce charmant jeune homme qui écrit des vers et se balade sous les fenêtres des filles pour clamer sa passion !?!), bref j'ai loupé mon rendez-vous avec ce roman. Nul doute qu'il plaira aux plus jeunes lectrices (moins de 15 ans), il décevra les amoureux de Jane Austen (les références sont pauvres et inappropriées) et il enchantera les amateurs de bluette sentimentale légère et au goût sucré, très sucré.
La fille qui voulait être Jane Austen - Polly Shulman
Albin Michel, coll. Wiz (2010) - 276 pages - 12,50€
traduit de l'anglais (USA) par Cécile Moran