La vie au château – côté Le Quesnoy

Par Anaïs Valente
J’avais voulu voir cette émission il y a un mois et j’ai loupé le coche (terme de circonstance, vu l’époque que je vais aborder).  Et puis j’ai vu dans ma bible (alias le Cineye Revuye) que l’émission repassait.  J’aime la TV.  Inexorablement.
Alors j’ai regardé.  Et j’ai aimé.  
« Versailles, le rêve d’un roi ».
De Versailles, je ne savais rien, ou presque.  Je ne sais rien sur rien, de toute façon, vous le savez.  Tout au plus avais-je conscience que ce palais avait abrité la vie de certains rois de France, le Roi Soleil notamment, je l’avais appris en regardant « L’homme au masque de fer », film que j’adore.  C’est dire si ma culture (ma quoi ?) se limite aux bêtises que je vois à la TV, depuis toujours, et ça me convient parfaitement, na.
Mais j’ignorais que c’est Louis XIV lui-même qui fut l’instigateur de cette entreprise à dimension… folle.  Prestigieuse, mais démesurée.  
Cette émission, proposée sous la forme du docu-fiction, révèle les diverses facettes de la construction de Versailles, qui a duré plusieurs décennies.  Passionnant.
On y apprend notamment :
Que Louis XIV a envoyé sa première maîtresse au couvent quand il s’est lassé d’elle.  Qu’il a viré sa seconde maîtresse au rez-de-chaussée pour donner ses appartements à sa troisième.  Et que dans l’histoire, ben sa femme, elle avait juste le droit de se taire.  Aaaah comme il devait être dur d’être féministe en ce temps là.  Dur d’être femme, tout simplement.
Qu’il a souffert de tas de problèmes de santé similaires aux miens : rages de dents, problèmes digestifs ou intestinaux, notamment.  Si ça tombe je suis sa descendante indirecte.  Appelez-moi majesté dorénavant, mieux vaut prévenir que guérir.  Et le vouvoiement est de rigueur à partir de ce jour.
Que des dizaines de milliers de français ont dû bosser jour et nuit, même le dimanche, sur le chantier, qu’ils mourraient et étaient évacués en douce, pour ne pas nuire au prestige des idées du roi, et que, comble de l’horreur, deux cents d’entre eux moururent intoxiqués par les vapeurs des marais entourant Versailles, en tentant de les assécher.  Pendant ce temps, le Roi vivait sa vie de roi.
Que Louis XIV a vécu à cheval sur 1600 et 1700.  Me demandez pas quand exactement, je m’en moque finalement.  Ça me permet de ne plus croire qu’il a vécu en 1500 ou en 1900.  Meuh non je rigooole, chuis déneuronée mais pas à ce point, je sais que la révolution a eu lieu en 1789, donc il a vécu avant, faut pas me la faire hein, pas folle l’abeille (et non la guêpe, vu ma taille, vous connaissez la chanson).  
Que Versailles est directement inspiré de Vaux-le-Vicomte, château construit par je sais plus qui (Fouquet, si mes souvenirs sont bons, mais mes souvenirs ont tendance à s’évanouir comme un vampire à la vue d’un crucifix – finalement c’est peut-être Foucault, comme Jean-Pierre) et qui rendit Louis XIV jaloux au point de le faire emprisonner puis tuer (quoique, eskil fut tué ?) et de vouloir construire plus grandiose.  J’ai pris un bain de soleil dans les jardins de Vaux-le-Vicomte un jour d’octobre, souvenir impérissable. Impérissable. Je suis, définitivement, faite pour la vie de château.
Que 20.000 personnes furent logées dans Versailles, dont certains serrés comme des sardines.  Versailles, ancêtre des HLM français, qui l’eut cru ?
Que la galerie des glaces permet de voir les jardins où que l’on soit.  Je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir je veux voir.
Conclusion : j’ai qu’une envie, aller visiter Versailles.  Vite.  Je visite toujours vite.  Pas du style à m’extasier durant des heures sur chaque détail d’une peinture ou d’une sculpture.  Moi je m’imprègne de l’ambiance, et je visite vite.  Exception faite pour les jardins, que je peux squatter des heures durant, juste pour profiter, profiter et encore profiter.
Ça y est, je suis en phase.
Je ne vous en ai jamais parlé, mais j’ai souvent des phases.  Passionnées.  Intenses.  Captivantes.  Ephémères.  De quel ordre, me direz-vous ?  Qu’importe, je vous en parlerai ultérieurement, ça mérite bien un billet…
Là, maintenant, tout de suite, je m’en vais trouver un voyage à Versailles.  Vite.
Photo issue de ce site.  Sur le site même, en voyageant avec la souris sur la photo, on obtient des détails intéressants.