Cauchemar

Publié le 10 janvier 2008 par Antigone

N’aie pas peur.

Tu ne crains rien.

Je suis là.

Tes joues sont douces comme le miel.

Tes cils papillonnent délicatement.

Viens là. Oui. Tout contre moi.

Apaise les battements de ton cœur.

Pose ta tête dans mon cou.

Serre toi contre mon sein.

Je suis bien.

Je t’aime.

N’aie plus peur.

Tu as le temps, tout le temps.

De découvrir le monde, ses joies et ses peines, ses faiblesses.

Rassure toi.

Ton corps chaud, empli de sommeil, dégage les effluves douçâtres du bébé que tu es encore un peu, de temps en temps.

Ce soir.

Dans ma tête, je me raconte des histoires, de rencontres, de pluie, de courses folles.

Et tu es là.

Et je suis ton port d’attache, ton abri de fortune, au milieu des tempêtes.

Mon fils.

Tes petits bras m’encerclent. Je sens ton dos se détendre. Tu t’endors. La nuit gagne de nouveau doucement la partie. Tes paupières se ferment.

N’aie pas peur.

Tu ne crains rien.

Maman est là, debout et forte.

Debout,

Parce que tu vis.