Welcome to the Rileys, film de Jake Scott

Publié le 15 novembre 2010 par Mpbernet

Après l'oncle (Tony) et le père (Ridley), je demande le fils : Jake Scott...Quelle famille - comme celle des Coppola !
Voici un film serré et lent à la fois, sans effets de manches, tout en intériorité et en sensibilité, qui vous fait retenir les larmes car pour une fois, nous assistons non pas à une descente aux enfers mais à l'initiation d'une spirale de rédemption.
Un couple dévasté par la mort accidentelle de leur fille de quinze ans, neuf années auparavant. L'épouse, LoIs - belle et jeune encore, s'est murée dans son chagrin et ne sort plus de chez elle. Le mari - Doug - est patron prospère d'une entreprise de fournitures de plomberie. Immuablement, chaque jeudi, il va faire un poker avec des copains et termine la nuit en compagnie d'une serveuse au grand coeur pour laquelle il éprouve beaucoup de tendresse. Il doit participer à un congrès à la Nouvelle Orléans et lui propose de l'accompagner...classique.

Seulement voilà, la gentille Viviane meurt subitement. Doug ne peut exprimer son chagrin devant Lois...qui pourtant sait ce qui se passe et ne lui en tient pas rigueur. Il part à La Nouvelle Orléans où il rencontre une jeune prostituée de seize ans et se met en tête de la sortir de la misère où elle surnage avec peine. Mallory ne comprend pas, se rebiffe, mais bientôt Lois va sortir de son enfermement. Elle rejoint son mari avec la voiture (depuis Indianapolis), toute seule, elle rencontre la jeune fille, va lui parler de leur destin si parallèle....L'amour est le plus fort.
Quand je vous aurai dit que le casting est sublime : James Gandolfini, enfin sorti de la gangue que lui faisait le rôle de Tony Soprano, qui prend ici des dimensions de Raimu, tout en nuances et en bonté, Mélissa Léo (une découverte), si forte et fragile Lois, et enfin la superbe Kristen Stewart (Twilight), merveilleuse Mallory-Allison, dont on perçoit la solitude et le poids du destin, mais qu'on sent sur la voie difficile du retour à la normalité...Vous comprendrez combien nous avons aimé ce film profond, à petit budget, mais superbe.....