Loi anti-gay

Publié le 18 novembre 2010 par D.ieu Nous Aime...
En Lituanie, le Parlement a examiné en première lecture une proposition de loi imposant des amendes pour a "promotion dans des lieux publics des relations homosexuelles", ce qui permettrait d’interdire les Gay-Pride.

31 députés ont voté pour et 7 contre et le reste des 141 députés se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote.
La deuxième lecture est prévue en décembre.
En Lituanie, certains textes peuvent être adoptés à la majorité de seulement la moitié des députés présents avec un nombre minimum de 36 voix requises.
Vytautas Valentinavicius, chef du Centre de l’égalité des droits et du développement social, a déclaré le 13 novembre 2010 à l'AFP, "Une telle loi interdirait les événements publics tels que la Baltic Pride".
Il a ajouté "Par ce vote, les députés ont révélé leur attitude envers les droits de l’Homme et les valeurs européennes".
Petras Grazulis, le député qui a présenté la proposition, a déclaré à l’AFP après le vote "On ne peut propager le Mal. Des événements comme les parades gay sont très nuisibles aux enfants". Il vaut sans doute mieux propager la bêtise et l'intolérance. Comme dans beaucoup d'autres ex-Républiques soviétiques, les droits des homosexuels sont un sujet sensible en Lituanie, pays où l'intolérance dont sont victimes les minorités sexuelles est régulièrement critiquée par les organisations de défense de droits de l'Homme.
Indépendant depuis 1991, ce pays majoritairement catholique de 3,4 millions d'habitants est membre de l'Union européenne depuis 2004.
En 2006, un sondage montrait que plus de 80% des Lituaniens considéraient l'homosexualité comme une maladie.
Un autre réalisé en mars 2010 par l'institut RAIT auprès d'un millier de Lituaniens, indiquait que 73% étaient opposés à l'idée d'une Gay Pride à Vilnius.
La Baltic Pride 2010 qui s'est déroulée 8 mai à Vilnius, avait d'abord été interdite par un tribunal avant d'être finalement autorisée en appel par le Tribunal suprême administratif.
La décision d'interdire la marche avait été critiquée par des groupes de défense des droits de l'Homme, des responsables européens et la Présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, qui avait réfuté l'idée que la Police ne serait pas en mesure de maintenir l'ordre public.
Le Tribunal suprême administratif avait souligné que le gouvernement avait l'obligation de défendre le droit de réunion et la liberté d'expression, même si cela implique des personnes "qui partagent des points de vue impopulaires ou sont membres de groupes minoritaires".
Et déjà a cette occasion, le député Petras Grazulis était en tête de l'intolérance anti-gay.
Il s'était farouchement opposé à la tenue de cette Gay Pride et avait estimé que le Tribunal suprême administratif avait été influencé par la position de la Présidente.
Il avait affirmé "Je pense qu'il y a des symptômes de violations constitutionnelles qui pourraient conduire à une procédure de destitution".
La Baltic Pride s'était finalement déroulé sans incident.
La Police avait déployé plus de 800 hommes pour la protection du défilé contre les menaces des opposants nationalistes et religieux.
Seigneur, pourquoi toujours la légalisation de l'intolérance?