Ecoblanchiment - Un shampooing qui lave plus vert que vert…

Publié le 18 novembre 2010 par Unpeudetao

La société Garnier recourt actuellement à une campagne publicitaire que l’association Agir pour l’Environnement estime être du verdissement écologique caractérisé.
Afin de vanter les mérites supposés du shampooing Fructis, cette multinationale utilise le slogan « La nouvelle énergie verte - Pour des cheveux qui brillent de toutes leur force ».

Une fois encore, l’utilisation d’assertions écologiques sans qu’aucun label officiel ne puisse valider cette « autopromotion » est le signe d’une campagne dite d’éco-blanchiment. Chaque nouvelle campagne de ce type vient rappeler à qui souhaite s’en souvenir que la réglementation en matière de contrôle du contenu des publicités ne repose que sur une co-régulation laxiste et inefficace.

Comme sur nombre d’autres sujets, le Grenelle de l’environnement s’est contenté de proposer de passer d’une autorégulation à une co-régulation qui n’a, en rien, changé la donne. Les professionnels de la publicité, sous couvert d’une co-régulation cosmétique, maintiennent intactes leur volonté de verdir, à grands coups de slogans mensongers, des produits non labellisés.

L’association Agir pour l’Environnement va saisir une fois encore l’Autorité de Régulation des Professionnels de la Publicité (ARPP) ainsi que le Jury de Déontologie de la Publicité afin d’obtenir la « condamnation » de la société Garnier. Agir pour l’Environnement va engager cette « procédure » en ayant conscience que cette instance privée ne pourra intervenir qu’à postériori de la campagne incriminée et sans aucun moyen d’émettre une sanction dissuasive à même d’empêcher, à l’avenir ce type de campagne de blanchiment écologique.

L’association Agir pour l’Environnement a déjà obtenu la condamnation de la société Renault-Dacia pour l’utilisation du slogan « Duster : Un 4×4 plus respectueux de l’environnement ». Cette sanction a pris la forme d’un simple communiqué diffusé sur le site du Jury de Déontologie de la Publicité, et ce après la campagne incriminée.

Face aux multiples exemples démontrant l’inefficacité de l’ARPP en matière de contrôle de la publicité, l’association Agir pour l’Environnement réclame sa dissolution et la création d’une véritable autorité de contrôle placée sous l’égide de la Direction Générale de la Concurrence et de la Répression des Fraudes.

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Association de mobilisation citoyenne, Agir pour l'Environnement :

http://www.agirpourlenvironnement.org/