Première réflexion en refermant l’ouvrage : c’est mignon tout plein. Des héros positifs, une indéfectible amitié, quelques réflexions écologiques saupoudrées avec parcimonie, le tout enrobé d’un nappage dégoulinant de bons sentiments. La recette fonctionne à merveille. Il est évident que les bons lecteurs dès huit ans vont se régaler en dévorant les aventures de Théodore et de ses acolytes.
Du point de vue formel, l’originalité tient ici dans l’alternance entre chapitres en prose et chapitres en bande dessinée. Le trait de Jon Buller est simple et efficace. Il sait croquer les animaux avec justesse. On pense parfois au Petit-Ours de Maurice Sendak. La bichromie donne un petit cachet vintage du meilleur effet. Si l’on rajoute le cartonnage épais et la superbe jaquette aux liserés dorés, on se retrouve avec un bel objet-livre fort agréable à manipuler, même pour les petites mains.
Une très bonne production jeunesse que certains trouveront peut-être trop lisse ou trop gentillette. Le principal est que les enfants y trouvent leur compte. Et de ce coté-là, je ne me fais pas trop de soucis.
Les voyages de Théodore, tome 1 : Le Mont des brumes, de Susan Shade et Jon Buller, Bayard Jeunesse, 2009. 248 pages. 14,50 euros. A partir de 8 ans si l’on est bon lecteur.
L’info en plus : Le second tome des aventures de Théodore vient de sortir en France sous le titre, L’île de Faravole. Le troisième et dernier est paru aux USA en juillet 2009. A découvrir chez nous l’automne prochain, toujours aux éditions Bayard.