Les jeux vidéo font partie des maux de la société, menant les jeunes à la violence, à l'addiction et bien d'autres choses encore. Enfin, ça c'était du temps où l'on pouvait encore compter les pixels à l'écran, puisque depuis lors, un fléau s'est abattu sur l'univers vidéoludique. Son étendard se nomme le party game, et le joueur qui l'incarne répond au doux nom de casual. Glorifié par tous les constructeurs qui tentent chaque jour de conquérir un large public en proposant des jeux pour tous les goûts, mais surtout pour les goûts de tout le monde, le casual est désormais synonyme de créature malfaisante pour ceux qui se proclament des hardcore gamers. Ceux-ci en sont parfois venus jusqu'à catégoriser les softs et s'offusquent régulièrement, à tort ou à raison, lorsque les développeurs ne publient pas des jeux suffisamment "gamers" pour les satisfaire.
Il fut un temps où le hardcore gamer était celui qui passait un temps incalculable sur un jeu, tentant d'en découvrir les moindres secrets, quitte à laisser de côté cette étrange chose nommée "vie réelle". Les softs sur lesquels il portait son attention étaient alors variés et catégorisés dans différents genres, même si le challenge et la difficulté étaient très certainement des critères de choix au moment de la sélection, ainsi atteindre un haut score dans Tetris était synonyme d'éloge, tandis qu'avoir dépassé la centaine d'heures sur un Final Fantasy démontrait que l'on était prêt à tout pour débusquer l'ultime pièce d'équipement. Depuis ces temps reculés, l'assistanat est partout, les jeux sont devenus plus courts, voire faciles, les points de sauvegarde omniprésents font oublier qu'un jour les Game Over règnaient en maitres, mais la rumeur indique que les jeux gamers existent encore, comme l'indiquent certains joueurs qui incarnent depuis quelques temps un espion dans GoldenEye 007 sur Wii, jouent les soldats dans le dernier Call of Duty, frémissent d'impatience à l'idée de collectionner les centaines de créatures de Pokémon Black & White ou de donner du fil à retordre à la police ou aux criminels dans Need For Speed: Hot Pursuit.
Le terme de gamer semble avoir évolué dans le temps et les débats récurrents qui ont lieu à ce propos lors de l'annonce de certains titres attestent d'un véritable flou artistique en ce qui concerne la définition du "jeu gamer". A votre avis, peut-on vraiment scinder les jeux en deux catégories ou bien pensez-vous plutôt que les termes de gamers et occasionnels doivent uniquement s'appliquer aux personnes ? D'après vous, de quelles qualités doit faire preuve un soft pour s'adresser plus particulièrement aux hardcore gamers ? Quels sont les titres présents dans votre ludothèque que vous qualifieriez de "gamers" ? Si vous en avez une, quelle est votre propre définition d'un jeu gamer et que pensez-vous de celles données par les autres joueurs ?