Karachi..enlit

Publié le 26 novembre 2010 par Jfa

Que cette affaire pue, pue la corruption, les détournements de fonds, les financements illicites, les paradis fiscaux, et le gratin de la droite française… Et tout ça pour une vente qui, on l’oublie trop souvent, aura été déficitaire de 76 millions d’€ et aura été entâchée d’irrégularités selon la Cour des Comptes (Bakchich), l’inspection des finances estimant, elle, ce déficit à plus du triple.

Les députés de l’opposition de la Commission d’enquête parlementaire s’étaient plaint des innombrables bâtons dans les roues mis par le gouvernement pour les empêcher d’obtenir les pièces qu’ils demandaient. Le Président de l’Assemblée Nationale (Ump) refuse que soit communiqué aux juges d’instruction chargés de l’enquête les comptes-rendus des auditions. Le Président du Conseil Constitutionnel (Ump) refuse que soit transmis aux juges les débats qui avaient abouti à ce que, cas unique, les conclusions des commissaires-enquêteurs favorables au rejet des comptes de campagne d’E. Balladur en 1995 soient désavouées (cf. Le Monde). A au moins 5 reprises, il y a eu des déclarations gouvernementales disant que toutes les pièces ont été données, et on continue à en découvrir tous les jours….

Et pourtant, tous prétendent qu’ils veulent la vérité, que tous les documents ont été ou vont être transmis à la justice, même A. Juppé. Quant à N. Sarkozy, il ne perd pas une occasion de se déclarer totalement étranger à l’affaire, ce qu’un certain nombre de documents infirment (Le Monde), notamment une lettre de F. Léotard au Ministre du Budget de l’époque (un certain N. Sarkozy) lui demandant d’octroyer “la garantie de l’Etat en faveur de la cession des sous-marins tout juste vendus au Pakistan” que “Des notes de 1996 saisies au ministère du budget, que Nicolas Sarkozy a dirigé entre 1993 et 1995, décrivent dans le détail un système de «sociétés-écran» utilisées par la DCN dans des paradis fiscaux pour le versement de commissions occultes liées au contrat des sous-marins Agosta” , ainsi que “la création au Luxembourg de l’une de ces sociétés-écran, baptisée Heine, a «directement» été validée, fin 1994, par le ministre du budget de l’époque, Nicolas Sarkozy, selon une note de la DCN”  (MediaPart).

On peut lire un résumé de toute l’affaire , complété par la valse de mystérieux sacs de billets de 100 et 500 F ici.

Parallèlement, F. Fillon interdit une perquisition judiciaire des locaux de la DGSE sur des relevés d’écoutes téléphoniques relatives à l’affaire au prétexte que: “ouvrir le site de la DGSE, c’est priver la France de toutes les possibilités d’avoir un système de renseignement crédible”, alors que ce même siège avait été perquisitionné une quinzaine auparavant pour  rechercher des documents liés à l’affaire Ben Barka…

L’intégration d’A. Juppé, Ministre de la Défense à l’époque, au même poste dans le nouveau gouvernement est-elle seulement dûe à ses mérites politiques ?

- “Fillon, Hollande, DSK, tous à côté de la plaque!”, Marianne.

- 14 centimes pour le Smic, 84 milliards pour le CAC40, Actu Chômage.

- “Marx et la baisse tendancielle du taux de profit”, Blog de P. Jorion.

- “Délinquances économiques et financières, délinquance des élites : le dossier”, Blog de L. Mucchielli. *****

- “Petits modèles entre ennemis. (Du “modèle finlandais” dans le domaine éducatif. Des limites d’une comparaison)”, Géographe du monde. ****

- C’est reparti chez Louis.