Ainsi, le communiqué rappelle que le Conseil de Sécurité à demandé aux parties en conflits qu’elles fassent preuve de volonté politique afin de garantir le succès des négociations. C’est le mot volonté qui doit ici être souligné. Rien ne sert de venir en médiation si tous les partenaires n’ont pas la volonté d’arriver à un résultat (ce qui est différent d’avoir le même avis que les autres).
L’ONU continue en rappelant que les médiateurs peuvent faciliter le dialogue par tous les moyens possibles, mais qu’il est de la responsabilité des parties de trouver une solution. C’est la solution des parties qui émerge en médiation, pas celle du médiateur. Qui mieux que les parties connait les petits détails, les circonstances particulières, parfois totalement inexplicables, qui feront que telle ou telle solution est inapplicable. Combien de fois n’ai-je pas vu, en médiation familiale, des couples se regarder après avoir mis sur la table une solution qui me paraissait raisonnable, puis éclater de rire en disant “ça, cela n’a aucune chance de marcher…“, puis de trouver une variante à la solution qui emporte leur adhésion mutuelle.
On apprend également dans cet article que “L’Envoyé personnel du Secrétaire général a également eu des discussions bilatérales avec les parties et les pays voisins“. Une médiation peut alterner les séances pleinières avec les discussions bilatérales. Non pas nécessairement pour confier un secret au médiateur (certains médiateurs n’acceptent d’ailleurs pas cette approche), mais souvent pour lui exprimer un sentiment que l’on n’ose pas dire en public, souvent pour ne pas dégrader l’atmosphère. Le médiateur peut alors intégrer cet élément dans la discussion générale et créer l’occasion de parler de cet aspect difficile du problème à un moment propice.
Il nous reste à espérer pour les populations du Sahara Occidental que la mission du médiateur de l’ONU sera menée à bonne fin, confirmant ma conviction qu’il vaut toujours mieux un débat houleux qu’un combat sanglant.