Le top-10 6VB : CFL et NCAA

Publié le 27 novembre 2010 par Sixverges
Le top 10 profite du weekend de la Coupe Grey et de la fin de saison dans le football collégial pour quitter le merveilleux monde de la NFL quelques instants, le temps de jeter un regard sur le football qui se joue hors de notre ligue préférée. Pour l’occasion, nous allons scinder le top-10 en deux top-5 différents, question de couvrir le plus d’aspects possibles.
Premièrement, en l’honneur du match de championnat du football canadien qui sera disputé dimanche soir dans la pittoresque ville d’Edmonton, voici un top-5 des meilleures Coupes Grey de l’histoire :
5) Lui Passaglia sauve le Canada de l’envahisseur américain : En 1994, la CFL était en plein cœur de son expansion ratée aux USA et les Stallions de Baltimore (qui allaient devenir les Alouettes quelques années plus tard) voulaient bien être les premiers Ricains à ramener la Coupe au sud de la frontière. Leurs adversaires : les Lions de la C-B qui disputaient la Coupe à domicile au BC Place. Tirant de l’arrière 20-10 au milieu du 3e quart, les Lions entamèrent une glorieuse remontée qui mena à une tentative de placement pour gagner la partie sur le dernier jeu. Lui Passaglia, natif de Vancouver et qui avait manqué un botté qui aurait pu être gagnant plus tôt s’est repris réussissant sa tentative sur environ 40 verges. Sortez vos Molson Canadian, le pays était sauvé… pour un an seulement, car Baltimore remporta la Coupe l’année suivante!
4) Les Eskimos battent les Alouettes en deuxième prolongation : Le moment de gloire de la carrière d’entraîneur-chef du nouveau pilote des Carabins, Dany Maciocia, alors que celui-ci a mené ses Eskimos à un gain de 38-35 en 2e prolongation face à Montréal dans un match plein de rebondissements. Après une première demie plutôt terne, les 2 équipes se sont échangés les devants en 2e demie avant de marquer chacun un TD dans la première prolongation (dans la CFL, chaque équipe obtient une possession en prolongation). Edmonton a réussi un placement à sa deuxième chance en surtemps et ce fut suffisant pour l’emporter. Le match semble avoir été difficile sur les nerfs de Maciocia qui a célébré un jeu trop tôt la victoire des siens, ce que les impitoyables partisans des Eskimos ne lui ont jamais pardonné d’ailleurs.
3) La neige s’en mêle à Hamilton : Fin novembre au Canada… Inutile de dire que la météo s’est invitée à la fête en quelques occasions lors de la Coupe Grey. Y compris dans la ville la plus au sud de la ligue Canadienne (Hamilton) en 1996 alors que la rencontre s’est jouée sous une température de -10 avec des chutes de neiges intermittentes mais abondantes qui ont forcé des interventions des tracteurs pour déneiger le terrain. Du football, dans la neige, c’est toujours intéressant! Malgré ce TD de Eddie Brown des Eskimos sur un des beaux attrapés de l’histoire de la Coupe Grey, ce sont les Argonauts de Toronto, menés par un certain Doug Flutie qui l’ont emporté 43-37.
2) Le 13e homme : La Coupe Grey de l’an passé s’est taillée une place de choix dans l’histoire, pas tant en raison du match qu’à cause de sa fin. Tous s’en souviennent, les méga-favoris de Montréal se font passer sur le corps par les Riders qui ont paqueté le stade de Calgary de leurs bruyants partisans en première demie. Les Alouettes reviennent peu à peu en deuxième demie et finissent par gagner le match sur un placement de Damon Duval qui obtient une deuxième chance après que la Saskatchewan se soit fait prendre avec trop d’hommes sur le terrain. Parions que tous les verts qui participeront à la revanche de demain l’ont encore sur le cœur… Espérons pour eux qu’ils ont appris à compter au cours de la dernière année!
1) Roughriders et Tiger Cats se livrent un classique : Ce match est quasi unanimement décrit comme la meilleure rencontre de la Coupe Grey à n’avoir jamais été disputée. Surtout en deuxième demie, les 2 clubs se sont échangé les devants à répétition, multipliant les jeux spectaculaires au passage. La fin a été digne du reste, Hamilton marquant un TD pour égaler la marque avec 44 secondes à faire au match, mais la Saskatchewan a traversé le terrain et inscrit le placement gagnant pour remportant un premier titre en plus de 20 ans.
Pour la deuxième partie de ce top-10 rapiécé, nous continuons le sujet des rivalités développé la semaine passée, mais en tournant notre regard vers la NCAA, là où les rivalités sont encore plus fortes que dans la NFL si c’est possible. Dans ce cas, les belligérants ne jouent pas pour l’argent (en théorie…), mais pour l’honneur de leur campus, et parfois pour des prix amusants, comme la Victory Bell remise et peinte aux couleurs du gagnant de l’affrontement annuel entre les universités de Los Angeles (USC et UCLA). Donc, voici le top-5 des meilleures rivalités de l’histoire de la NCAA, telles que compilées par le gourou de la NCAA sur 6VB, et j’ai nommé Wallette.
5) Army vs Navy : Un sondage récent plaçait les militaires au premier rang des professions les plus admirées chez nos voisins du sud. On pourrait débattre des mérites d’un tel classement, mais ça ne changerait rien à cette réalité américaine qui explique l’impact de ce rendez-vous annuel vieux de plus de 100 ans. La rencontre est disputée en terrain neutre, le plus souvent Philadelphie situé à distance égale des 2 académies militaires qui s’affrontent. C’est une rivalité différente, empreinte de respect entre les opposants, plusieurs d’entre eux se retrouveront en effet sur un même champ de bataille peu après le match. Même s’il ne veut souvent rien dire aux divers classements, ce match (qui sera cette année disputé le 11 décembre) est un des plus écoutés aux USA et on lui doit l’invention des reprises entre les jeux en 1964.
4) Florida State vs Miami : L’ère Tim Tebow a fait des Florida Gators l’équipe dominante du moment en Floride, mais la rivalité entre les Hurricanes et les Seminoles reste la plus grosse dans cet état mordu de football. Et pour cause, dans les décennies 80-90 et début 2000, ces 2 rivaux ont uni leurs efforts pour quantité de duels épiques, 7 titres de champion national, et plusieurs vedettes qui ont brillé dans la NFL (Deion Sanders, Michael Irvin, Warren Sapp,…). Il semble toutefois que les temps forts de cette rivalité aient été marquée par l’incapacité de FSU à réussir des placements pour gagner les matchs importants, incluant l’Orange Bowl de 2004. Les 2 équipes étant adversaires directs dans la ACC, nous sommes assurés que cette rivalité va se perpétuer dans le futur.
3) Ohio State vs Michigan : The Big Horseshoe contre the Big House, ça n’a pas le choix d’être gros! Un grand classique du football collégial et partie intégrante de la vie du MidWest américain qui se joue aujourd’hui même à Columbus. Ces équipes s’affrontent depuis 1897, toujours en fin de saison, et à 22 reprises, le match a permis de départager les 2 universités pour le titre du Big Ten. En 2006, les 2 équipes étaient invaincues et classées 1ere et 2e au pays avant de s’affronter dans un des meilleurs matchs universitaires de l’histoire. Signe de son importance, la rivalité a même eu droit à sa série sur HBO.
2) Auburn vs Alabama : Un autre match qui avait lieu cette semaine, hier pour être précis. Cam Newton et ses Tigers d’Auburn réalisant une superbe remontée pour vaincre Bama dans leur stade et conserver ses chances de remporter le championnat national. L’Alabama n’est pas très gros, mais lorsque ses 2 principales universités s’affrontent sur le Gridiron, la vie s’arrête dans cet état du Sud. Personne ne veut perdre ce match et entendre tout l’état en parler pour les 365 jours suivant. La rencontre est surnommée l’Iron Bowl vu les racines ouvrières de l’Alabama et est disputé chaque année depuis 1948. Alabama mène légèrement dans la série, mais rien de ça ne permettra à la troupe de Nick Saban de digérer la défaite d’hier.
1) Oklahoma vs Texas : Ces 2 giga-programmes ont pourtant des rivaux de marque à l’intérieur même de leur état. Mais LE match important d’une année de football de la NCAA a lieu lorsque Sooners et Longhorns s’affrontent dans le cadre du « Red River Rivalry ». Le match est toujours disputé tôt en saison, mais vu l’excellence de ces 2 programmes, il a quand même un impact majeur sur le classement final dans la conférence. Vieille de plus de 100 ans, cette rivalité est disputé en territoire neutre à Dallas (à mi-chemin entre les 2 campus) et le gagnant repart avec un trophée en forme de chapeau, « the Golden Hat ». Vous pouvez avoir une bonne idée de l’animosité et de l’histoire de cette rivalité dans ce vidéo récapitulatif.
Ça complète ce top-10 en 2 parties. Un très grand merci à Wallette pour la portion NCAA et s’il y a des sujets que vous voudriez voir abordés dans des top-10 futurs, ne vous gênez pas pour les proposer dans les commentaires.
Texte écrit par j-r.