Pour ceux qui détestent le Jazz

Publié le 28 novembre 2010 par Assurbanipal

Certains musiciens détestent le Jazz par principe et par méthode. Ils abhorrent la permanence du beat, exècrent le lien avec la danse, abominent la répétition du schéma thème/solo/thème. C'est le cas d'Olivier Messiaen et Pierre Boulez par exemple.

D'autres individus, beaucoup moins respectables, détestent le Jazz par racisme et antisémitisme, bref par bêtise. " Le raciste se trompe de colère " (Léopold Sedar Senghor).

Grâce au " Dictionnaire de la bêtise et des erreurs de jugement " de Guy Bechtel et Jean Claude Carrière ( Bouquins, Robert Laffont, Paris, 1991, 820 p), voici un florilège de citations bêtes et méchantes sur le Jazz. Attention, c'est du lourd!

" Le jazz est cyniquement l'orchestre des brutes au pouce non opposable et aux pieds encore préhensifs, dans la forêt de Vaudou. Il est tout excès et par là, plus que monotone: le singe est livré à lui-même, sans moeurs, sans discipline, tombé dans tous les taillis de l'instinct, montrant sa viande à nu, dans tous ses bonds, et son coeur, qui est une viande plus obscène encore. Ces esclaves doivent être soumis, ou il n'est plus de maître. "

Revue musicale, Paris, 1920.

" Selon le docteur J.T Stevens, le goitre serait une des maladies que notre âge de la radio semblerait développer particulièrement. Les glandes endocrines fonctionnent en effet en collaboration étroite avec le système nerveux, et les épreuves que nous faisons subir à celui-ci affectent nos secrétions internes et, par là, tout l'équilibre de notre organisme. Le Dr Stevens va jusqu'à affirmer que, si la durée moyenne de la vie humaine est si basse, la faute en est surtout à l'hyperthyroÏdie qui détermine toutes sortes de maladies du coeur. Le jazz aurait produit une génération de charmants qui s'ignorent ( Deutsche Wochenschrift) "

Les Primaires, janvier à juin 1937, p.322.

" Crépuscule du Jazz. Astre insolite surgi de l'occident avec la précision d'un magistral coup d'envoi, il  a éclairé la mêlée d'après-guerre de sa flamme dure et clignotante... Les années ont passé et l'on s'aperçoit aujourd'hui que l'incursion du jazz dans le domaine de l'art n'y a pas laissé de traces bien profondes. "

Albert Gravier, Les Primaires, mai 1931.

" Alors que la musique de jazz proprement dite peut se recommander de ses origines nègres, l'apparition du swing est consécutive à la prédominance juive, tant parmi les compositeurs que les exécutants de cette musique dite légère. "

La Légion, revue française sous l'Occupation allemande, février 1942.