La Slovaquie se redresse

Publié le 29 novembre 2010 par Copeau @Contrepoints

Bien que l’économie slovaque ait davantage souffert de la récession mondiale que la plupart des autres pays de l’OCDE, en raison essentiellement de son exposition au commerce mondiale, elle se redresse aujourd’hui à un rythme supérieur à la moyenne.

Pour l’OCDE – dans sa Synthèse de l’étude économique de la République slovaque 2010 –, afin de rétablir durablement une trajectoire de forte croissance, les autorités doivent s’employer à contrer le risque d’une expansion du chômage de longue durée, assurer la viabilité des finances publiques.

Le taux de chômage a sensiblement augmenté en 2009 pour atteindre 14 %. Le principal enjeu consiste à empêcher une hausse du chômage de longue durée, déjà élevé avant la crise. Dans cette optique, les politiques actives du marché du travail devraient se concentrer davantage sur les dépenses de formation. En outre, les réglementations s’appliquant au salaire minimum et l’extension juridique des accords collectifs sur les salaires devraient être ajustés.

Le déficit des finances publiques atteindra environ 8 % du PIB en 2010 et les autorités prévoient à juste titre un effort majeur de consolidation. Les dépenses publiques devraient être diminuées, notamment en réformant le régime des retraites. En outre, la réduction des exemptions fiscales et l’augmentation de la fiscalité sur les bases immobiles, comme l’immobilier et les externalités environnementales, devraient être envisagées. Le plafonnement des dépenses, y compris des dépenses fiscales, et l’établissement d’un conseil budgétaire indépendant seraient utiles à la réalisation des objectifs de consolidation.

Compte tenu de la dégradation des finances publiques, l’amélioration de l’efficacité des services de santé doit être une priorité. Il s’agit notamment de réduire les dépenses excessives en produits pharmaceutiques, réexaminer les obstacles à la concurrence entre caisses d’assurance, plafonner le montant des dépenses à la charge des usagers et réformer la rémunération des médecins. Du côté des recettes, le recouvrement des impôts et l’utilisation des fonds de l’UE devraient être améliorés.