Les Soprano, un ténor de la série

Par Lilicastille

Si vous avez survécu au jeu de mot crétin de mon titre digne d’un Ruquier nouvellement embauché chez Direct Soir et que vous êtes en train de lire ce billet, vous ne le regretterez pas, je vous le promets, car il n’a de con que le titre puisqu’il va vous parler de la série culte que Vanity Fair a décrétée la meilleure de l’histoire de la télévision : Les Soprano ! Mieux encore, le MoMA a même fait l’acquisition de l’intégrale des six saisons pour sa collection, c’est peu dire !

Pour les rares d’entre vous qui ne connaissent pas la série, Les Soprano, c’est l’histoire d’un parrain du New Jersey malmené par les servitudes du business et la tyrannie d’une mère au point de devoir consulter un psychanalyste. Pour la petite histoire, il faut savoir que, juste après la diffusion de la première saison de la série, les cabinets de psychanalyse américains enregistrèrent une considérable recrudescence de la consultation masculine et qu’une illustre association de psychanalyse alla même jusqu’à remettre un prix à la série pour avoir contribué à la vulgarisation de sa cause ! A l’américaine quoi... Bref, Les Soprano, c’est un peu un Mafia Blues pour petit écran mais avec grand art.

Le petit livre rouge et noir La passion de Tony Soprano se lit d’un seul trait mais lentement, comme on aspire un long speghetti dans sa sauce et l’on apprécie le jus de cerveau, les détails croustillants et les subtiles saveurs du style : un petit plat mijoté, entre essai documenté et confession ultime.

Pour les fans de la série ou ceux qui cherchent à comprendre les raisons de son immense succès, Emmanuel Burdeau a bien voulu nous tirer le portrait chinois de la série culte.

  

Voici donc notre ping-pong chinois qui devrait vous donner envie de (re)découvrir la série :

Si Les Soprano était…

Une chanson

EB : Thru and thru, The Rolling Stones ou Frank Sinatra, Cake

Un écrivain

EB : Honoré de Balzac ou William S. Burroughs

Un plat

EB : Zitti al forno

Une position sexuelle

EB : “We don't talk about those things in this house”

Un film

EB : L'Ennemi public, William Wellman

Une chaussure

EB : l’escarpin Manolo Blahnik

Une névrose

EB : Compulsion de destin

Un peintre

EB : William Wegman

Un homme politique

EB : JFK (“May be I did it”)


Une scène

EB : Saison 1, épisode 8. Christopher Moltisanti chez lui, en panne d'écriture : « Where is my arc, Paulie ? I don't have no identity. All I have is nightmares !”

Une couleur

EB : Marron

Une réplique

EB : “Oh Tony, you're a sketch” (Carmela)

“ What ever happened to Gary Cooper ?” (Tony) 

Un sérial-killer

EB : Furio Giunta (il n'est pas serial-killer mais aurait dû l'être)

Une station de métro

   EB : Château d'eau

Un jeu

EB : Poker

Un parfum

EB : Celui de Carmela, mais lequel est-ce ?

Une femme

EB : Adriana La Cerva / Drea de Matteo

La passion de Tony Soprano

par Emmanuel Burdeau

aux éditions Capricci