Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper LEE

Par Lecturissime

 

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«Le courage, c’est savoir que tu pars battu, mais d’agir quand même sans s’arrêter. » (p. 171)

L’auteur :

Harper LEE est une romancière américaine. Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur est son unique roman, publié en 1960.

L’histoire :

A Maycomb, dans une petite ville de l’Alabama, vit la petite Scout aux côtés de son père Atticus FINCH, de son frère Jem et de leur cuisinière Calpurnia. Ils ont perdu leur mère jeune et sont élevés de façon plutôt libérale par leur père avocat. Scout va raconter comment leur vie bien rangée a basculé le jour où Atticus a choisi de défendre un noir accusé du viol d’une blanche.

Ce que j’ai aimé :

-   Le portrait d’un homme exceptionnel : Atticus élève seul ses enfants et tente de leur inculquer une humanité qui pour lui devrait être inhérente au genre humain. C’est un homme droit qui n’hésite pas à défendre un noir dans un contexte tourmenté, même s’il se doute que ce ne sera pas sans retombées sur sa vie et sur sa famille. Mais il voit en Tom Robinson un être humain qui mérite autant qu’un blanc son soutien.

« Tu ne comprendras jamais aucune personne tant que tu n’envisageras pas la situation de son point de vue… » (p.51)

- Un superbe roman d'initiation : Scout et son frère vont mûrir au cours de ces années, et leur passage vers l'adolescence est subtilement orchestré par ces évènements si forts.

-   Le portrait d’une époque :

L'ambiguité de ces hommes et de ces femmes qui condamnent Tom est prégnante : ils réprouvent le comportement d’Hitler envers les Juifs mais n’hésitent pas à agir de même envers les Noirs.

« Comment peut-on tellement détester Hitler si c’est pour se montrer odieux avec les gens de son pays ? » demande Scout désarmée devant le comportement de son institutrice. (p.367)

-   Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la justice qui n’est pas sans rappeler le film de Franck CAPRA « Monsieur Smith au Sénat » 

« Nous savons que tous les hommes ne naissent pas égaux au sens où certains voudraient nous le faire croire – certains sont plus intelligents que d’autres, certains ont plus de chances parce qu’ils sont nés ainsi, certains hommes gagnent plus d’argent que d’autres, certaines femmes font de meilleurs gâteaux que d’autres-, certains sont plus doués que la moyenne.

Mais ce pays met en application l’idée que tous les hommes naissent égaux dans une institution qui fait du pauvre l’égale d’un Rockefeller, du crétin l’égal d’un Einstein, et de l’ignorant l’égal de n’importe quel directeur de lycée. Cette institution, messieurs les jurés, c’est le tribunal. » (p. 306)

Ce que j’ai moins aimé :

- C’est un roman parfait devenu à juste titre un classique…

- Mais pourquoi Harper Lee n'a-t-elle écrit qu'un seul roman ?????

Premières phrases :

« Mon frère Jem allait sur ses treize ans quand il se fit une vilaine fracture au coude mais, aussitôt sa blessure cicatrisée et apaisées ses craintes dde na jamais pouvoir jouer au football, il ne s’en préoccupa plus guère. »

Vous aimerez aussi :

Jim Glass de Tony EARLEY

 Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper LEE, Editions de Fallois, janvier 2005, 345 p., 19.80 euros

POCHE : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Harper LEE, Le livre de poche, août 2006, 447 p., 6.50 euros