Jarvis Cocker ‘ Jarvis

Publié le 01 décembre 2010 par Heepro Music @heepro

Effectivement, Pulp is not dead… En tout cas, pas tout à fait.
Voilà ce qu’on se dit en écoutant cet album solo de Jarvis Cocker, très simplement intitulé The Jarvis Cocker Record.
Difficile de se remettre de la période enflammée de Pulp, commencée avec le succès de His’N'Hers en 1994. Pour moi, le groupe est bel et bien resté au sommet jusqu’à We Love Life. Pouvait-on craindre d’entendre ce que le leader ultra-charismatique pouvait faire en dehors de son groupe ? Ma réponse est facile, connaissant le résultat. Malgré tout, il existe toujours une certaine appréhension.
L’écoute de The Jarvis Cocker Record n’est pas aussi aisée qu’il n’y paraît. Le style « pulpien » est bien présent (en premier lieu, la voix de Jarvis demeure une référence). Ensuite, c’est musicalement que l’on perd quelques repères, chose peut-être recherchée par l’artiste qui avait souhaité une production plus authentique, dans un style fin des années 70, début des années 80. Ainsi, « Fat children » sonne très brute, et ce morceau n’aurait absolument pas sa place sur l’un des derniers opus de Pulp.
Bref, l’oreille fait petit à petit l’effort nécessaire pour apprécier la musique à sa juste valeur : car vous aimerez ce disque, mais c’est tout. Puis, vous en voudrez davantage, vous y chercherez sûrement (en tout cas, tel fut le cas pour moi) un « nouvel album de Pulp », une suite à We Love Life. Malheureusement, le groupe semble bien en pause depuis 2001 et nous n’allons pas le retrouver ici, même si d’anciens musiciens de Pulp sont venu collaborer à l’album.
En fin de compte, The Jarvis Cocker Record prend son envol et devient un inséparable de votre platine. Comme Pulp jadis. Mes titres préférés ? Tous ! Allez, j’essaie : « Heavy weather » est une superbe chanson, magnifiquement interprétée. « I will kill again » est encore une chanson calme et agréable, malgré un thème qui annonce tout le contraire : cela est bien l’un des traits caractéristiques du génie de Jarvis Cocker pour écrire ses textes. Enfin, cerise sur le gâteau, piste cachée à la fin du dernier titre… après 25 minutes !, le fabuleux « (Cunts are) Still running the world » : magnifiquement pop et classique, un piano magiquement envoûtant (oui, j’y vais fort, mais c’est tellement ça), et des paroles… c’est lascif à se damner, yeah !
En somme, encore un incontournable.

(in heepro.wordpress.com, le 12/04/2009)


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