A la lumière de ce rappel historique, on ne peut que s’interroger sur la partition mezza voce choisie par la municipalité
Grouard-Lemaignen-Montillot dans l’affaire de la prise d’otage du responsable de la CFDT de l’agglomération. La manière dont on a voulu minimiser l’événement laisse pantois. En deux temps trois
mouvements, Mohamed Djouad a été déclaré irresponsable de son acte. Sans autre forme de procès. L’agresseur est, il faut le préciser, un fervent supporter de la majorité UMP-Nouveau Centre et
aussi dans les petits papiers de Florent Montillot qu’’il admire. Une vidéo diffusée dans Le Petit journal de Yann Barthès sur
Canal + (photo) montre très bien, à cet égard, l’attitude complaisante et minorante de l’adjoint à la sécurité. Surtout, éviter les vagues. Jusqu’au président de l’agglomération qui
s’interroge sur l’opportunité de porter plainte alors qu’un de ses salariés – responsable syndical de surcroît (qui lui, a poté plainte) – a été agressé et pris en otage sur son lieu de travail.
Profil bas donc. Avec quand même, au cas où, une tentative de se dédouanner pour cette équipe qui a fait de la sécurité son cheval de bataille. Ainsi, près de dix ans après sa première victoire,
la droite orléanaise, élus et bloggeurs supporters, tente, en désespoir de cause de rejeter la faute sur Jean-Pierre Sueur pour une antique affaire d'expropriation. Les sales réflexes ont la vie
dure.
>> La vidéo du Petit Journal (à partir de 5mn 35 s). Ce montage made in Canal + a été réalisé à partir d'images faites par Mourad Guichard de Libé Orléans.