Solidarité des peuples face à l'Europe des banquiers

Publié le 01 décembre 2010 par Npa_le_havre @NPA_Havre

C’est maintenant au tour de l’Irlande de sombrer dans la crise. Et à nouveau, au tour du peuple irlandais de payer la facture avec un plan d’austérité des plus brutaux, un véritable plan d’appauvrissement.

La population irlandaise rançonnée de 15 milliards d’euros.

Côté économie sur les dépenses (environ 10 milliards) c’est la taille radicale dans les dépenses de santé et dans la protection sociale, la suppression de 25000 postes de fonctionnaires, la réduction des retraites dans le secteur public et l’amputation des salaires des nouveaux embauchés de 10%. Les droits d’inscription en fac augmentent de 25%, passant à 2000 euros. Les allocations familiales baissent de 10% et le salaire minimum horaire baisse de 13%, passant à 7,65 euros.
Quant aux recettes fiscales supplémentaires elles prennent aussi dans les poches des salarié-e-s : crédits d’impôts réduits et seuil d’imposition diminué. Les impôts les plus injustes augmentent : la TVA augmentée d’un point, la taxe carbone doublée, l’eau et l’immobilier taxés. Mais l’impôt sur les sociétés reste ridiculement bas à 12,5 %.
Au total et en moyenne, c’est comme si chaque ménage irlandais devait verser un chèque annuel supplémentaire de 4600 euros … pour financer les banques responsables de la banqueroute !

Pourtant, l’Irlande, surnommée « tigre celtique » était présentée il n’y a pas si longtemps comme un modèle. Elle avait tout pour plaire…aux capitalistes : zone franches, paradis fiscal, spéculation immobilière effrénée...

La double peine pour les populations, double gain pour les banquiers

Quand la crise immobilière a éclaté, le gouvernement irlandais a renfloué les banques. En 2009 il a imposé deux plans d’austérité. Il s’est aussi lourdement endetté. C’est, avec le dumping fiscal, l’origine de la dette publique et en aucun cas des dépenses sociales trop importantes !
Depuis, les banques renflouées ont spéculé sur cette dette, jusqu’à pousser l’Irlande au bord de la faillite. Et si le FMI et la commission européenne interviennent avec leur soi-disant « plan d’aide », c’est parce qu’ils craignent la contagion de la crise. Mais d’aide ce plan n’a que le nom. Les 85 milliards « prêtés » par l’Union Européenne le sont à un taux très élevé car l’argent provient des marchés financiers qui spéculent sur les dettes des états.
Dans toute l’Europe, les mêmes plans d’austérité saignent les salariés, les jeunes, les retraités pour rembourser les spéculateurs. Les institutions internationales, FMI ou Commission Européenne ne sont là que pour couvrir de leur autorité ce pillage.

Il y a un an le peuple et la jeunesse grecs descendaient dans la rue. Hier, c’était la grève générale au Portugal et en Irlande…La mobilisation en France pour les retraites a eu un formidable écho en Europe.
C’est bien à l’échelle de l’Europe que doit s’organiser la résistance pour ne pas payer leur crise !