Lorsqu'on les perd.

Par Moushette
Tous, nous perdons des proches au cours de notre vie dans différentes situations : il y a bien sûr la mort, cette séparation définitive et irrévocable, liée à la maladie lente ou rapide, ou l'accident violent et imprévu.
Mais il y a aussi la trahison, en couple ou amitié qui peut briser irrévocablement les liens. Ca a été le cas pour moi, deux jours avant mon mariage par une des personnes les plus proches de mon entourage, et cette expérience m'a marquée au fer rouge.
Il y a aussi les déménagements, l'éloignement géographique, le manque de communication, les valeurs et principes de vie qui différent. On se perd de vue presque d'un commun accord, doucement, sans heurts.
Et puis il y a cette maladie particulière, la dépression qui peut creuser un fossé plus profond ou large que n'importe quel canyon de la terre, même avec ceux qu'on croyait éternellement proches de nous. Nos chemins s'éloignent car le fossé se creuse, de plus en plus profond et large, à mon désespoir et à mon impuissance la plus totale. Certes, ce n'est pas une mort, ce n'est pas une séparation définitive, il n'y a pas de deuil. Mais la tristesse est là, le vide aussi. Finies la complicité, les délires, les bonnes soirées. Restent la tristesse, et de trop rares échanges électroniques.
Et je ne sais quoi faire, sinon pleurer.
Si tu me lis, sache que tu me manques, mais je respecte ton choix tout en me rongeant le frein.