[Critique DVD] Shrek : il était une fin

Par Gicquel

Il était une fin… SHREK est de retour !

Après avoir vaincu un méchant dragon, sauvé une belle princesse et le royaume de ses parents, que peut encore faire un ogre malodorant et mal léché ?  C’est  le genre de question que l’on  se pose quand on suit les aventures de la bébête depuis le début, et que celles-ci nous dit-on vont prendre fin !

Eh bien je peux vous assurer que le bouquet final est royal. Les concepteurs ont mis le paquet pour donner à voir un véritable film d’animation , avec une histoire bien fouillée, un scénario gravé sur l’or , dans des décors ad-hoc. Les références cinématographiques sont au rendez-vous ( de « Conan le Barbare » à « Robin des Bois » , dans ce blog ,en passant par « Indiana Jones et la Dernière Croisade » ). Vous en trouverez certainement d’autres,  dans la veine moyenâgeuse, par exemple . Le récit est quant à lui sans mystère, qui  s’inspire largement des légendes du septième art.

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Sachez ainsi que notre pauvre Shrek regrette le bon vieux temps où il semait la terreur dans le royaume. Aujourd’hui, telle une idole déchue, il signe des autographes .C’est alors que l’habile et sournois Tracassin lui propose un contrat. Shrek retrouve son statut d’ogre pourchassé, mais dans la foulée  Tracassin est devenu roi, et la belle Fiona a mis les bouts.

Cameron Diaz en Fiona, rien que pour la voix originale

C’est le côté « Dracula  » de cet ultime épisode, mené tambour battant, avec des dialogues et des répliques mémorables (ceux de l’âne méritent un accessit ) , pour célébrer les vertus de la fidélité et de l’amitié, face à la fourberie du monde . Mais Shrek va-t-il réussir à déjouer le sortilège, à sauver ses amis, et reconquérir l’amour de sa vie ?

Pour répondre à la question certaines scènes épiques méritent d’être citées au tableau d’honneur , comme les retrouvailles inattendues avec Fiona,  elle même devenue aux yeux de son aimé, très inattendue. C’est aussi drôle que le débarquement de Shrek   méchant dans les rues de la ville, salué par la musique douce et suave de The Carpenters.

Et le vol des sorcières attaquant notre ogre qui ne sait plus où donner des oreilles, et ces mêmes sorcières sermonnées par Tracassin , bref, on ne s’ennuie pas du tout, malgré un léger flottement après une heure de péripéties en tout genre  . J’ai même cru voir une allusion à la série Kaamelott c’est vous dire …

Ce dernier opus permet de retrouver ainsi toute la malice et toute la magie de l’univers de Shrek et de découvrir enfin si les contes disent la vérité quand ils clament que les héros “vécurent heureux à tout jamais”.

LES BONUS

On y suit la progression de la conception des aventures de Shrek, à travers les propos du réalisateur et des voix originales . Tout le monde est content et on les comprend, ça finit plutôt bien .

Scènes coupées , toujours intéressantes à voir, avec en prime une version longue d’un story-board quasiment animé.

MAIS AUSSI

Plus de 70 000 dessins préparatoires ont été faits pour la réalisation de Shrek 4.23 story-boarders ont travaillé sur le film.Il y a 430 sorcières sur la piste de danse et au balcon lorsque Shrek est mené à Tracassin.

La musique de la soirée des sorcières est un remix de la “Fugue en sol mineur” de Jean-Sébastien Bach.Au tout début du film, l’inscription sur la roulotte de Tracassin est “Abandonne tout espoir, toi qui pénètres ici”, phrase qui est inscrite également aux portes de l’enfer, dans « La Divine Comédie » de Dante.