Violence à l'ile de Paques

Après plusieurs mois de calme relatif, l'Ile de Paques a été le théâtre de violents affrontements entre la police et des groupes d'indigènes. La police chilienne a utilisé la force pour chasser des groupes d'indigènes qui occupaient illégalement 13 propriétés publics. Il était 6 heures du matin samedi lorsque 40 policiers sont rentrés dans la cour de justice occupée par le clan des Tuko Tuki. Selon les sources de police, les indigènes ont riposté avec des cocktail molotov, des machettes et des bâtons, ce qui obligea les policiers à riposter.

Mais plusieurs témoins de la scène donnent une autre version des évènements. Selon eux, la police a pénétré dans les lieux alors que tout le monde dormait avant de tirer en l'air et de pointer leurs pistolets en direction des indigènes. 25 personnes ont été blessées, y compris des policiers. 3 blessés sérieux ont été transportés par hélicoptère vers Santiago du Chili. Plusieurs personnes ont été arrêtées et mises sous les verrous.

Suite à ce sérieux incident, le ministre de l'intérieur chilien, Rodrigo Hinzpeter, a renforcé la présence policière sur l'ile, avec l'arrivée de 36 forces spéciales. Le conflit latent avec les groupes d'indigènes remonte à environ 4 mois quand les groupes d'indigènes Rapa Nui ont commencé à occuper par la force plusieurs propriétés terriennes, des musées, des bâtiments appartenant à la municipalité ainsi que l'office de tourisme de l'Ile de Paques. Ils revendiquent ouvertement de récupérer les terres appartenant à leurs ancêtres.

Selon la chambre de tourisme de l'Ile de Paques, le conflit a fait perdre à l'économie de l'ile plus de 3 millions de dollars sur les six derniers mois. Le tourisme a ainsi diminué de 30 % depuis la mi-avril. Le Chili a signé la convention numéro 169 des droits de l"homme qui protège les droits des indigènes.