(Festival) G.E.N.R.E. II : Fables Urbaines

Publié le 08 décembre 2010 par Mg

Retour de la soirée GENRE à Paris, pour la deuxième année, et l’évènement se construit! Cette année, ajout d’un jury (Xavier Gens en président, Zoé Félix, Thierry Frémont, Patrice Carré, Olivier Duval, Catherine Habib), et remise de récompenses. L’évènement a lieu sur deux soirées, avec le même programme répété deux fois (pas bête pour les retardataires), à l’Alliance Française à Paris. 8 courts métrages choisis pour nous en mettre plein les yeux, et comme d’habitude, il y a de tout.

En bonus, nous avions droit à quelques images du nouveau Xavier Gens (Frontière(s), Hitman), The Divide. Une vidéo version longue (trop?) de celle déjà en ligne, par exemple ICI. Le film est d’ailleurs repoussé à début 2012, et non au printemps 2011 comme annoncé.

A DAY IN A LIFE de Nicolas Daenens. Belgique.

Petite satire flamande qui réunit tous les aspects d’un Dikkenek ou autres Merderies du monde, nous voici dans une histoire à trois volets qui s’entrecoupent pour mieux livrer une gentille dernière note de bon aloi. Entre petits bandits (braquage, vol de voiture…), la chance peut sourire. Pas ou peu de surprises, c’est drôle et ça parle flamand, mais ça n’apporte rien de bien nouveau à l’ouest.

LE PORTAIL de Liam Engle. France.

Douce histoire d’un enfant qui, pour mieux faire ses devoirs, s’évade en forêt entre deux cours. Une jolie histoire qui arrive à s’expliquer sans rien montrer, laissant la part belle aux spectateurs pour imaginer le reste. Un suspens sans heurts ni maladresse qui laisse pourtant sur sa faim…

NEXT FLOOR de Denis Villeneuve. Canada.

Voici la preuve que les Canadiens sont encore plus barrés que les Belges, mais vont au fond des choses. Bien au fond, dans cette histoire gargantuesque de ripailles sans fin, descendant d’étages en étages en fonction des kilos pris, serveurs et service les collant aux basques. Dans un décor à la Jeunet/Caro d’antan, vraies gueules et grosses bouffes pourraient avoir un message sibyllin sur notre société, mais se contente de faire dans l’esbrouffe et le vomitif. On apprécie.

MON PÈRE de Patrice Gablin. France.

Le mythe de Barbe Bleue aurait pu inspirer le Grand Méchant Loup, en tout cas ça inspire pour placer le récit dans l’époque actuelle pour ce méchant papa qui veut manger les petits enfants. Rien de bien extraordinaire, on voit bien l’intention d’y mettre un peu d’hémoglobine, mais ça ne résiste pas à la concurrence…

TOUS LES HOMMES S’APPELLENT ROBERT de Marc-Henri Boulier. France.

Film concept assez rigolo, nous voilà suivant un homme nu courant dans les bois… Parler du reste ne serait que gâcher l’épilogue de l’histoire, qui ne marquera que le temps de la séance.

À SAMUEL de Loic Pottier. France.

Film social bien fort en contenu, A Samuel permet surtout de confirmer tout le bien que l’on pense d’Eric Savin (Captifs), dans ce rôle de SDF décidé à ne rien dire de sa condition à sa maman, quitte à dormir dans la rue entre deux déjeuners familiaux. Simple mais efficace, on tente de se rappeler dans quel festival on l’avait déjà vu…

FARD de David Alapont et Luis Briceno. France.

L’animation a décidément de beaux jours en France, et ce Fard le prouve encore une fois. Mêlant dessin animé à l’esthétisme post-guerre froide sépia ombré, et incrustation de vrai réel, le film forme en quelques minutes une histoire complète et rythmée qui se laisse voir sans sourciller. Sans doute la plus belle surprise de la soirée.

JERICHO de Liam Gavin. Irlande

Ah, la tendresse à l’irlandaise… Un veuf éploré se replonge dans ses souvenirs d’enfant pour échapper à la solitude, le temps d’un songe avec ses anciens jouets. Presque trop timide, le récit pourrait faire penser à une publicité contre certains médocs. Mais c’est mignon.

Plus d’infos sur la page Facebook de l’évènement.