Association des Communes de Crans-Montana: premier bilan

Publié le 06 décembre 2010 par Danielle
REVUE DE PRESSE - L’Association des Communes de Crans-Montana (ACCM) a deux ans, nous rappelle ce jour Le Nouvelliste. Fin de mandat pour David Bagnoud et pour Rosy Clavien, tous deux à la tête des organes directeurs. France Massy les rencontrés, ensemble ils font le bilan:

Le 11 mars 2007, les citoyens des six communes du Haut-Plateau votaient la création d’une association regroupant leurs intérêts. La mise en place officielle de cette nouvelle structure a eu lieu le 1er janvier 2008. Après deux ans de fonctionnement, le mandat du président du comité directeur, David Bagnoud, et celui de la présidente de l’assemblée des délégués, Rosy Clavien, arrivent à terme. L’occasion de faire un premier bilan.
Les réalisations
«On peut dire qu’en deux ans et demi, on a eu plus de résultats qu’en vingt-cinq ans de palabres. Le manège a été entièrement refait (4,5 mio), nous avons investi 1,5 mio dans le nouveau site du driving range, le projet d’Ycoor est mis à l’enquête (12 mio) et les travaux vont commencer au printemps 2011. Le centre d’aqualoisirs va entrer en phase de réalisation...»
David Bagnoud, président de Lens et du comité directeur de l’ACCM jusqu’à la fin de l’année, relève la force de travail abattu par l’association. «Les délégués ont des compétences et des moyens qui leur permettent d’avancer, d’être efficaces et rapides.» Des moyens qui parfois suscitent l’inquiétude parmi la population, surprise d’avoir donné tant de pouvoir aux quarante-cinq délégués. Car ces derniers - pour autant que leurs investissements entrent dans les buts et les tâches de l’ACCM - n’ont pas de comptes à rendre aux assemblées primaires. Que les fervents défenseurs de la démocratie se rassurent, un droit de référendum facultatif existe malgré tout.
De gros dossiers en cours
Rosy Clavien, vice-présidente de Mollens et présidente de l’assemblée des délégués, a conduit avec brio cette première période.
«Fédérer les membres autour de projets porteurs pour l’ensemble de la communauté a été relativement facile. Je dois dire que chacun y a mis beaucoup de bonne volonté, même si sur certains points liés à un territoire précis, on se sentait plus citoyen de telle ou telle commune que membre de l’ACCM. Ce qui est somme toute assez normal. Mettre les forces en commun nous a permis de mieux nous connaître, d’avancer plus rapidement. Ce fut une très belle expérience.»
Un exercice réussi mais aussi une somme de tâches supplémentaires. Ainsi le président du comité directeur doit régulièrement endosser le costume de «force politique» ou de représentant de Crans-Montana dans diverses manifestations, et les délégués ont de sacrés dossiers à étudier.
«La problématique de l’eau exige une réflexion commune tout comme la revalorisation du Centre de Congrès du Régent. Il ne faut pas surcharger les délégués en voulant inclure trop rapidement de nouveaux dicastères (écoles, paroisses, etc.). Autant prendre son temps et bien maîtriser ce que l’on a à faire», souligne Rosy Clavien.

Un modèle à suivre?
Plusieurs communes valaisannes en réflexion sur leur avenir ont pris contact avec l’ACCM.
«Visiblement, notre modèle intéresse d’autres régions touristiques. Leurs responsables politiques se demandent si la formule est applicable chez eux.»
Pour David Bagnoud, l’Association de communes est une bonne alternative à la fusion.
«Avant de voter pour la fusion, les citoyens attendent des résultats. Avec l’ACCM, on est en train de les leur donner. En demandant un vote sur une fusion des communes trop rapidement, on risque l’échec.»

Source: Le Nouvelliste, lundi 6 décembre 2010, un article de France Massy