Anderson DOVILAS (Haïti).

Par Ananda

L’EAU NUE.

La rivière était si sage

Sans aucune trace de deuil

Elle portait le manuscrit d’un bon bain

Depuis le calembour des rochers

Jusqu’à la chute de ses lobes

Des générations y venaient

Pour aimer par osmose inverse

Tout était paisible

Avant la venue des ouangas de ces Népalais

Tout était facile à modeler à la nage

Mais pour accueillir

Le silence de cette mort étrange

La rivière coula des larmes anonymes

Pour les fosses communes