Affaire de l’ex-conseiller du wali délégué de Baraki

Publié le 12 décembre 2010 par Amroune Layachi

Affaire de l’ex-conseiller du wali délégué de Baraki: l'affaire n'a pas encore devoilé tous ses secrets Aziz Hamdi/ Version française H.F

L’enquête diligentée par les services de la sécurité nationale sur l’affaire dite du « conseiller du wali délégué de Baraki » démontre, dans un premier temps, que l’affaire est beaucoup plus compliquée que prévu.

Echorouk a pris connaissance de sources fiables, que les investigations ont dévoilé les divers liens qu’avait le suspect (M. L.), actuellement en état d’arrestation, avec des instances exécutives de la wilaya d’Alger, entre autres : l’Offices de Promotion et de Gestion de l’Immobilier (OPGI), des services agricoles, l’Agence Nationale de Soutien à l’Emploi de Jeunes (ANSEJ) ainsi que quelques communes. La brigade de recherches et d’investigations relevant des services de la sûreté nationale intensifie ses recherches après avoir découvert un réseau impliquant un nombre d’instances exécutives  de la wilaya d’Alger. Selon nos sources, le suspect aurait noué des relations d’intérêt avec des responsables dans des secteurs sensibles ainsi qu’avec des élus de quelques wilayas qui lui permettaient d’accéder à des avantages sous formes de logements et de terres agricoles, et ce contre des projets passés « sous-table » à des entrepreneurs. M. L. aurait, en outre, perçu des pots-de-vin contre la facilitation d’accès aux crédits bancaires auprès de l’ANSEJ et des banques. Parmi les autres dépassements que les services de la sécurité veulent mettre au clair figurent ceux ayant trait à la distribution des logements dans le cadre du du relogement des habitants de la cité Diar El Berka. En effet, des soupçons  ont été soulevés après que des bénéficiaires se sont avérés sans aucune relation avec la commune. La même source indique au journal Echorouk l’implication de quelques cadres et fonctionnaires de plusieurs  services d’état civil et d’OPGI dans cette sombre affaire. En outre, des corrupteurs ainsi que leurs proches ont bénéficié de logements aux cités Mihoubi et 13 hectares. Nos sources n’ont pas écarté la possibilité que des élus et ex-élus de l’APC de Baraki aient pris part à cette affaire de corruption, de faux et usage de faux et d’abus de pouvoir. Quant à l’ANSEJ, les investigations ont démontré qu’elle était une « mine d’or » pour l’ex-conseiller. En effet, ce dernier prélevait sur les crédits accordés par son entremise de 15 jusqu’à 20 %, sachant que les crédits, à l’image de celui contracté pour une boulangerie, peuvent atteindre jusqu’à 600 millions de centimes. Les marchés douteux contractés pour la réalisation de quelques projets et infrastructures ont aussi été l’objet de longues recherches, selon nos sources. Des marchés ont été accordés à des entreprises en faisant fi du cadre juridique. Ainsi, une entreprise spécialisée dans le revêtement des routes, a, quoique son propriétaire n’ait qu’un registre de deuxième degré, bénéficié d’un projet de 9 milliards de centimes. Delà, nos sources nous confirment que l’affaire de l’ex-conseiller, n’est que la partie apparente de l’iceberg. Partager : J'aime1