Pluriel

Par Marialou

Je suis
Toi aussi
Je suis deux
Misérables impuissantes qui se tournaient le dos

Je ne vais pas vous mentir
Il y a des jours qui ne sont pas d'amour
Il y a les heures clandestines et fatales
Solitaires.
Tandis que leur fiel souille mon visage
j'asphyxie mon sanglot

Au crépuscule de ma démence la nuit viendra
Qui lappera mes pleurs

Nos pleurs…
Soeurs d'infortune face au noir qui s'étire
Comme il avance…
Comme il a faim
L'ignoble flaire notre peur en sueur et suce l'essence de nos cauchemars
Nos rêves…
Et ça fait mal. 

Le temps n'est plus
Seule la nuit fustige mon esprit
Ses ombres froides dansent dans mon regard aveugle
Et font ripaille de ma terreur 
  Je voudrais vivre toujours dans la lumières
Celle qui fait les larmes tranquilles et parfaites 

Je ne vais pas me mentir
Je connais la saveur de ton sang dans mes veines
Mes yeux impassibles défient ainsi tous les regards
Et si ma lutte se lasse lorsque ton âme s'efface
C'est mon sourire sans joie sur tes lèvres mortes
Et brave la foule frénétique 

Je ne vais pas te mentir
Ton esprit revient de loin et signe mon déclin
Je suis pluriel je me reconnais enfin
Ma soeur
Lisa, ma pauvre survie…
C'est ainsi.