Dans le silence de la mémoire (Jacques Ancet)

Par Arbrealettres


Je peux refermer la porte, doucement,
pour ne pas déranger ton image.
Je sais qu’elle ne s’en ira pas,
que tu seras là, toujours, si je l’ouvre,
inclinée sur un livre. Si absorbée
que tu ne verras pas mes yeux fixer
cet instant: l’embrasure étroite
comme la vie, où, par avance,
tu restes pour moi gravée
dans le silence de la mémoire.

(Jacques Ancet)