Into The Wild : Sean Penn s'évade en pleine nature

Par Thibault

En mai prochain, président du Festival de Cannes, Sean Penn fera ce qu’il lui plait. En attendant, voilà que sort son nouveau film : “Into the Wild“. Une plongée corps et âme dans une nature américaine magnifiée…

Ce film tombe plutôt bien, il faut le reconnaître. Après le documentaire d’Al Gore façon conférence Power point (”Une vérite qui dérange“) et le beau buzz vert généré par notre “Grenelle de l’environnement“, c’est comme si on avait envie de se jeter nu dans la nature, se rouler dans l’herbe pour échapper à cette satanée société consumériste, faire quelques manifs aux côté de Di Caprio, manger du fenouil bio toute la journée et dormir dans une tente au milieu du Jura.

C’est très vaguement ce que Christopher McCandless a fait. Ce jeune homme de 22 ans, tout juste sorti de l’université, avec une parfaite famille et un super avenir devant lui, a décidé de se retrouver seul avec la nature, jusqu’en Alaska. Ce nouvel état de vivre à même des conséquences fâcheuses pour cet amateur de “liberté” (il en perd de sa sexualité lorsqu’il rencontre une délicieuse jeune femme prête à lui sauter dans les bras). Pour combler le manque, Sean Penn préfère se la jouer documentaire propret avec une réalisation digne d’Ushuaïa nature. Parfait comme carte postale.

Même si ce film vous accueille à bras ouvert, le spectateur se sent un peu privé des émotions de Christopher, qu’on voit assez peu d’ailleurs. C’est au final un film assez égoïste que réalise Sean Penn, qui fut très proche de son équipe de tournage dans cette gigantesque nature mystifiée à l’écran.

Presque marginal aux yeux d’Hollywood quand ses engagements controversés prennent le pas sur sa très belle carrière d’acteur, réalisateur, producteur et scénariste entamée depuis le début des années 80, Sean Penn s’est toujours foutu des conventions et ça lui avait plutôt réussi jusque là. Mais malgré sa bienveillante volonté, c’est tout juste si “Into the Wild” s’enferme dans son propre simplisme.

Note Shotactu : 5/10

La bande annonce :

M.Z