LE PAPILLON DES ETOILES, de Bernard WERBER

Par Geybuss

Roman – Livre de poche (Albin Michel) – 343 pages – 6.50 €

 

Résumé : Le plus beau des rêves : Batir ailleurs une nouvelle humanité qui ne fasse plus les mêmes erreurs. Le plus beau des projets : Construire un vaisseau spatial de 32 km de long propulsé par la lumière et capable de faire voyager cette humanité pendant plus de 1000 ans dans les étoiles. La plus folle des ambitions : Réunir des pionniers idéalistes qui arrivent enfin à vivre ensemble en harmonie. Et au final la plus grande des surprises…

Tentateur : Pourquoi pas ? Réputation ?!

Fournisseur : Achat sur un salon du livre, présence de l'auteur.

 

Mon humble avis : Voici pour info qui résume assez bien la situation, mon electrolecturogramme :

----Bon alors  ----    pas con

  Mouais   Ah ?   Pourquoi pas

    Pfff  

  

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------  

     Ah oui !

  

   C’est vrai !

   Pas mal

On ne me le fait pas  

En phrase maintenant… Au début, j’ai eu très peur et ai évité de peu l’abandon vers la quarantième page. Je pensais lire une farce, dont le style était digne d’une des meilleurs pastiches de Pascal Fioretto. Mais j’ai gardé le cap, me disant que si Bernard Werber rencontre un tel succès, c’est qu’il y a forcément quelque chose. En plus, l’homme mais plutôt sympathique lors de ses passages télé.

L’impression de lire un roman écrit par un petit garçon a l’imagination débordante a laissé place à un réel intérêt pour cette histoire qui se déroule sur plus de 1000 ans. Un savant fou et un milliardaire construise un bateau géant qui volera dans l’espace. Objectif, emmener 144 000 à travers l’espace pour sauver et réimplanter l’espèce humaine sur une autre planète qui sera atteinte au bout de 1250 années de voyage intergalactique. Le défi devient de recréer une société équilibrée, sans recommencer les erreurs du passé. Bernard Weber recommence donc le monde à zéro, en conservant les bénéfices de la connaissance du passé.

Et finalement, rien n’est simple. Coupé d’un environnement agressif ou miséreux, l’homme reste –t-il violent ? Lorsqu’il a tout ce dont il a besoin, se suffit il de cela ? Et la soif de pouvoir, qu’en est il ?

Bref, au fil des pages et des 1000 ans de voyages, des républiques succèdent aux anarchies ou au monarchie, la liberté se bat contre la dictature, les guerres suivent les moments de paix et ainsi de suite.

Tout ceci est l’occasion de s’interroger sur les valeurs intrinsèques de l’Homme, les difficultés de la vie communautaire etc… Bêtise et bonté humaines sont observées au microscope. Et franchement, c’est très bien fait, réaliste et utopiste à la fois. Complètement dingue à imaginer d’ailleurs et à mettre en scène ! Mais ça, c’est le boulot de Werber ! Le nôtre, c’est de lire. Et là, je dis dommage que le style et les dialogues qui surfent souvent sur la vague de la niaiserie m’aient tant « distraite » de la qualité humaine et romanesque indéniable de ce roman. Une fin qui est surprenante. D’ailleurs, est-ce vraiment une fin ? Et si Weber avait raison ? Sa théorie me plait bien mais est loin de me rassurer.

   W