Smiley face

Par Rob Gordon
Mais où est passé Gregg Araki? On a du mal à reconnaître dans ce tout petit Smiley face le réalisateur de Mysterious skin. Mêmes des oeuvres comme The doom generation apparaissent comme des films majeurs lorsqu'on les compare aux tribulations de cette jeune femme complètement stone. Smiley face ressemble à des films comme le grand Eh mec! Elle est où ma caisse?, une vraie mise en scène en plus, mille doses de délire en moins.
Apparemment, Araki n'a pas vraiment supporté l'accueil dithyrambique réservé à Mysterious skin, lui réalisateur de teen movie trash soudainement propulsé chantre du cinéma d'auteur sérieux. Il y avait sans d'autre façons de prendre tout le monde à contrepied : même avec beaucoup de snobisme, il paraît difficile de prendre le film pour un brillant exercice de style ou une métaphore de je ne sais quoi. Smiley face, c'est juste une petite comédie sans envergure, un film plus ou moins à sketches qui donne souvent à sourire mais jamais à rire. Et ce en dépit des efforts d'Anna Faris, habituée aux rôles déjantées grâce à la série des Scary movie, et qui fait des pieds et des mains pour provoquer notre hilarité. Peine perdue : la comédienne a beau être très drôle, ce n'est pas suffisant pour transcender un scénario pas si imaginatif, qui dissimule un certain manque d'idées derrière des gimmicks fatigants. Vivement qu'Araki reparte sur le droit chemin et se consacre à des projets plus dignes d'intérêt.
4/10