Qui pourrait deviner, en regardant The Tourist, que Florian Henckel von Donnersmarck est le réalisateur de La Vie des Autres ? Avec ce second film, le cinéaste allemand fait un flop et tombe de haut. Film d’action au casting de rêve, The Tourist se révèle désastreux. Et il n’y a vraiment rien à sauver, pas même le beau sourire d’Angelina Jolie. Le film raté par excellence.
Des mélanges de glamour et d’action à la sauce hollywoodienne, on en connaît. Mais filmés comme des pubs pour des parfums de luxe, c’est plus rare ! Surtout avec 100 millions de dollars de budget, et le duo Johnny Depp / Angelina Jolie à l’affiche. Il y avait sans doute beaucoup mieux à faire.
Lors d’un voyage en train en direction de Venise, Frank Taylor, professeur de mathématiques, rencontre Elise. Immédiatement séduit par cette superbe femme, il l’accompagne dans son périple. Mais cette petite escapade dans une ville de rêve va vite se transformer en une course poursuite impitoyable…
Que sauver du scénario ? Remake du film français de Jérôme Salle, Anthony Zimmer, The Tourist est totalement prévisible. Une tare pour un film se voulant à suspense ! Faute d’un manque cruel de profondeur dans l’intrigue, l’ensemble oscille entre scènes d’action ennuyeuses, dialogues d’une platitude absolue et moments prétendument dramatiques. On atteint même parfois le ridicule, notamment lorsque Johnny Depp se retrouve en pyjama sur les toits de la Cité des Doges… Déception sur tous les points. En trois mots : un film fantôme.
Quant aux personnages eux-mêmes, rien d’enthousiasmant non plus. Angelina Jolie (plantureuse comme d’habitude, mais au jeu forcé) est ici une demoiselle intouchable et mystérieuse. Quant à Johnny Depp, un peu fatigué en touriste, il a toujours une cigarette électronique à la bouche. Bien évidemment notre héros, timide au début, devient entreprenant et nos deux protagonistes tombent amoureux l’un de l’autre… Prévisible, vous avez dit prévisible ? Ce n’est pas fini : du coté des méchants, ce sont encore les russes qui ont le mauvais rôle. Et cerise sur la gâteau : c’est l’argent qui est cause de tout. On rit parfois de la nullité des situations, surtout quand elles sont surlignées par cette musique mélodramatique insupportable. Mais ou est donc passé le génie de La Vie des Autres ? A croire qu’il s’est échappé en bateau pour une petite escapade dans Venise.
En salles le 15 décembre 2010
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