Référencement : le rel nofollow a une efficacité relative

Publié le 19 décembre 2010 par Luca @webconsultant_

On connaît l’histoire : un attribut rel=”nofollow” dans le code d’un lien hypertextuel vers un site, bloque tout passage de “jus” vers ce site qui, au lieu de recevoir une voix, donc du jus de la part du site qui lui fait le lien, ne reçoit aucun bénéfice.

Jusqu’en 2008, le rel=”nofollow” empêchait toute déperdition de jus de la part de la page faisant le lien, tandis que maintenant, tout lien vers un autre site affaiblit la page qui fait le lien, qui perd du jus sans pour autant en donner à personne. De cette manière, la fonction la plus importante du rel=”nofollow”, permettre de faire des liens sans perdre du jus, a été éliminée. Demeure le fait que le rel=”nofollow” ôte tout bénéfice au site qui reçoit le lien qui le contient.

Moi, je ne suis pas sûr qu’il en soit ainsi. Je pense qu’un site qui reçoive de liens avec le rel=”nofollow” reçoit du jus qui profite à son référencement quand même, car même les liens avec rel=”nofollow” comptent pour les moteurs de recherche, et vont compter de plus en plus. Voilà pourquoi :

  1. Les réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook, font exclusivement des liens en nofollow vers d’autres sites. Pourtant, la popularité d’un site donné dans ces deux réseaux sociaux profite aussi à ses classements dans les moteurs de recherche, qui évidemment mesurent cette popularité en se basant sur les liens en nofollow.
  2. Google Buzz fait exclusivement de liens en dofollow, démontrant ainsi que le rel=”nofollow” peut être contre-productif pour un moteur de recherche.
  3. Pour autant que je connaisse le fonctionnement de Google, je pense qu’il a intérêt à diminuer l’importance du rel=”nofollow” jusqu’à l’éliminer complètement. En effet, cet attribut lui rend service dans la mesure où il limite la création de liens artificiels. Par exemple, sachant que les liens venant de commentaires des blogs sont en nofollow, les spammeurs limitent leur activité. Néanmoins, plus Google affine ses capacités de jauger la qualité des liens pointant vers un site, et moins il aura besoin de se protéger du spamming avec le rel=”nofollow”. Ce dernier l’empêcherait (s’il fonctionnait comme certains le croient) de se valoir de jauges précieuses comme les liens venant de réseaux sociaux.