Avez-vous la raiponce?

Publié le 20 décembre 2010 par Tika

Moi, j’ai la Raiponce, enfin j’ai la réponse : Disney change ! Et crée une nouvelle héroïne, qui n’a rien à envier à Wonder Woman. Une Wonder Raiponce, qui n’a peur de rien, qui sait faire le ménage, lire un livre, repriser, chanter, et dompter les méchants, tout ça avec 20 mètres de cheveux !

 

On ne parle pas assez de dessins animés sur ce Blog. Alors fêtons l’événement avec un bel hommage à Raiponce.

 

Confortablement assise dans mon fauteuil au Grand Rex samedi dernier, je savoure ma séance de cinéma en famille, mon pop corn sur les genoux, et des étoiles plein la vue, enfin des jets d’eau plein la vue. Oui, au Grand Rex, comme chaque année à Noël, le dessin animé est précédé d’un spectacle aquatique « La féerie des eaux ». La scène se transforme en un ballet aquatique digne de Versailles. Rythmés par les tubes de l’année (on passe vite de Vivaldi aux Black Eyed Peas) les eaux se faufilent à 15 mètres de haut, et s’habillent de lasers, et d’images. C’est fantastique, tout le monde plonge dans le rêve. Quelle belle introduction à Raiponce, dont la projection suit, sans nous laisser de temps mort.

L’histoire : Raiponce est enfermée dans une tour depuis qu’elle a été volée à ses parents, à l’aube de sa vie, par la vilaine Gothel. Cette dernière a un secret qui faut cadenasser : les cheveux de Raiponce sont magiques. Quand elle chante, ils deviennent une source de jouvence, et ont des pouvoirs guérisseurs. Gothel voulant a tout prix rester jeune, vous devinez la suite. Un jour un brigand finit par escalader la tour avec deux petites flèchettes (dites-moi mais comment fait-il ?), et tombe sur Raiponce (au sens propre), qui l’accueille à coup de poêle à frire (nouvelle arme Disney ?). Elle négocie sa fuite avec malice (lui aussi) et part découvrir le monde. C’est le début d’une aventure rocambolesque.

La différence : C’est une adaptation du conte allemand Rapunzel, repris par les frères Grimm. Sauf qu’ici point de « Raiponce, déroule tes longs cheveux » (la version Barbie), enfin, si, mais dit autrement, point de fleur bleue, mais d’or et magique, et la marâtre, loin des sorcières et belles-mères Disney, entretient des rapports très actuels avec son adolescente de fille, qui lui donne du fil à retordre, ou ne dirait-on pas des cheveux gris !  De même, le héro de brigand a du poil au menton, et ça, c’est une première chez Disney !

Un Wall Disney recommandé aux parents ! Pour les 50 ans de Disney, la production a osé faire un Disney façon « le même mais en différent ». Tout y est, mais plus concentré, plus contemporain. Les dialogues sont vifs, et l’humour proche d’un Pixar. Les images sont d’une beauté à couper le souffle. Un seul reproche, les yeux un peu trop globuleux de Raiponce ! Cela donne un film décalé, où le prince est un brigand au grand cœur, mal rasé, charmeur, du nom de Flinn Rider, doublé par un Romain Duris très en forme, et l’héroïne une Princesse Raiponce, digne héritière d'Emma Peal (Chapeau melon et bottes de cuir), capable de se servir de sa chevelure comme d’un fouet, à la Indiana Jones, ou encore de s’en saisir comme d’une liane et d’aller d’arbre en arbre à la façon d’une Jane (la délicieuse femme de Tarzan). Quant à la méchante Mère Gothel, Isabelle Adjani se livre à un doublage classique et loufoque à la fois, qui nous ravit, mais est-ce la même qui chante ? -sinon que de progrès depuis le petit pull marine !- Bien entendu, Disney parsème le scénario comme de coutume de scènes chantées, presque kitch, mais tellement agréables..

Les animaux, véritables stars du film

Les références aux autres Disney et aux grands classiques du cinéma américain sont si nombreuses que l’on manque de temps pour les savourer, tant on est happé par les courses poursuites, les combats d’épée, et les inondations. Les animaux, véritables stars du film, sont hauts en couleurs, comme le petit caméléon, Pascal, coach et confident de Raiponce, qui dodeline de la tête à la Robert de Niro, ou bien le cheval justicier, Maximus, mi chien de chasse, mi Cherlock Holmes ! Entre le parrain, et les frères Cohen, il n’y a q’un pas ! Les adultes rient beaucoup, mais pas pour les mêmes choses.

Plus de deux heures plus tard, rassasiée de belles images féeriques, où le cœur triomphe de l’amertume et de la méchanceté, ivre du baiser des amoureux (qui vécurent longtemps et eurent de nombreux enfants), je me retrouve à rêver d’un monde où je pourrai moi aussi me servir de mes cheveux comme d’un lasso, et ainsi capturer l’homme de ma vie, et avoir comme conseiller un ami caméléon !

Raiponce , en allemand Rapunzel est un vieux conte allemand repris par les frères Grimm dans Contes de l'enfance et du foyer, lire ici la véritable histoire de Raiponce. (ici Timbre allemand de 1978)

La plante : Raiponce orbiculaire, en Français Herbe d'amour

Crédit photos : lesgrandsclassiques.fr, wikipedia.fr, visoflora.fr; nosjuniors.com; disney.fr