Lois et violences homophobes

Publié le 21 décembre 2010 par D.ieu Nous Aime...
Au Ghana, la Constitution en voie de révision va certainement spécifier que le mariage ne peut unir que deux personnes de sexe opposé.
L'objectif est de combler un vide juridique et d'empêcher la légalisation des unions homosexuelles.
Ces Constitutions homophobes se développent partout en Afrique.

Bernice Sam, la coordinatrice au Ghana de l’ONG Women in Law and Development in Africa (WILDAF) a suggéré de combler le vide constitutionnel qui permettrait aux gays et lesbiennes de s’unir.
Plusieurs médias rapportent qu'elle estime en effet que la définition du mariage dans la loi fondamentale de 1992 peut porter à confusion.
Le 13 décembre 2010, dans la capitale Accra, Bernice Sam a saisi l’occasion de faire passer son message discriminatoire.
Lors d’un forum public organisé par la Coalition nationale pour la réforme constitutionnelle, elle a déclaré "La Commission de révision de la constitution devrait faire des propositions qui définissent clairement le mariage, de sorte que nous écartions les chances que des gens présentent des arguments disant que notre constitution est neutre (…). Nous ne voulons pas du mariage entre personnes de même sexe au Ghana".
La mesure peut sembler superflue quand on sait que l’homosexualité est pénalisée dans le pays, et qu’on imagine donc mal des gays et lesbiennes chercher à se marier.
Selon l’article 104 du code pénal ghanéen "Quiconque a des relations charnelles contre nature avec un homme de 16 ans ou plus, avec son consentement, est coupable d’un délit, ou avec un animal est coupable d’un délit".
Partout en Afrique, des lois homophobes sont votées, les arrestations et les violences homophobes augmentent.
Au Sénégal, l'homosexualité est un crime, au Soudan des homosexuels sont condamnés au fouet, d'autres sont arrêtés et torturés au Zimbabwe, d'autres encore connaissent la violence et la peur au Malawi et en Gambie...
Même l'Afrique du Sud, qui a pourtant reconnu le mariage gai en 2006, n'échappe pas à la violence homophobe.
Dipika Nath, de l'association Human Right Watch (HRW) déclare "Il y a une impunité totale. Personne ne condamne l'homophobie".
Certains politiciens en ont même fait une vendetta.


Au Zimbabwe, le Président Robert Mugabe a qualifié les gays de "pires que les chiens et les cochons".
En Gambie, le Président Yahya Jammeh a promis de couper la tête à tout homosexuel.
La montée de l'intolérance est notamment stimulée par les missionnaires chrétiens ou musulmans étrangers.
Ne serait-ce que par soupçon d'homosexualité, les jeunes gays africains doivent vivre avec la violence et le rejet de toute leur communauté.
Les lynchages sont fréquents.
Les nouvelles technologies offrent un petit espace de liberté. Internet permet aux gays de rentrer en contact, de s'entraider et de se rencontrer, chose impossible avant.
Mais cela n'est possible que dans les grandes villes.
Et pour avoir accès à ces espaces de liberté, il faut savoir lire et avoir de l'argent.
La pauvreté et l'illettrisme condamnent les homosexuels à l'isolement.
Lois de plus en plus homophobes, violences de la population, la situation des gays en Afrique est de plus en plus difficile.
Seigneur, n'abandonne pas ceux qui sont persécutés.