Si Microsoft est le groupe le plus lourdement condamné par les autorités antitrust de la planète, on ne peut s’empêcher de ressentir de la sympathie pour son co-fondateur milliardaire au grand cœur. Et si vous pensez ne pas bénéficier de son argent, détrompez-vous : via l’amende infligée en 2004 pour abus de position dominante en Europe, c’est la modique somme de 497 millions d’euros qui va être versée par Microsoft à la Commission Européenne, sans parler d’une deuxième amende de 280 millions d’euros (à confirmer, une procédure d’appel est en cours). Un Américain qui participe à la construction européenne ? Un vrai philanthrope, vous dis-je !
Warren Buffet, un autre milliardaire américain et ami de Bill Gates, a annoncé en 2006 qu’il allait léguer la moitié de sa fortune à la BMG Foundation, soit 31 milliards de dollars. Il ne gardera pour lui que 15% de sa fortune personnelle. Il eut cette phrase pleine de sagesse : « Une personne très riche doit laisser suffisamment à ses enfants pour qu'ils fassent ce qu'ils veulent mais pas assez pour qu'ils ne fassent rien. »
Instants de grâce d’une société laissant la main libre aux entrepreneurs et dans laquelle l’argent et le succès ne sont pas tabous ? Sur certains points, on en voudrait un peu plus d’influence américaine…
Sources : Les Echos, L’Expansion, Courrier International ; le jeu de mots est de The Economist