D’autres fois, le vent furieux concentre les masses homogènes en des blocs clairs et brillants s’amusant à leur donner des formes nouvelles, jamais les mêmes, toujours différentes, chassant d’emblée l’ennui et favorisant notre fantaisie, la poussant à y voir le reflet de notre imaginaire et de notre liberté de pensée, c’est dans ces moments là que l’on prend conscience que l’on est peu de chose et que, quelque part, il existe quelque chose de plus grand que nous sommes incapable d’expliquer, ni même de concevoir et combien même nous en avions une idée plus ou moins précise, il nous serait impossible de poser le vocabulaire adéquat pour décrire quelque chose que personne ne connaît.
Qui connaitrait celui que l’on appelle Dieu, en tous les cas pas moi, pas plus que les prélats les plus assidus, pas plus que le Pape ou que le grand Mufti, car chacun défend une idée sans jamais avoir été témoin, sans jamais avoir rencontré l’être en question tout en affirmant mordicus qu’il existe et qu’il est bon.
Certains rescapés des camps disent :
- Si dieu existait, il n’aurait jamais permis ça !
Et si dieu se désintéressait tout simplement du sort des hommes, et pourquoi s’y intéresserait-il ?
Une chatte après avoir sevré ses petits s’en désintéresse et les laisse vivre leur propre vie, comme le fond tous les animaux de la planète, alors pourquoi avons nous ce besoin de croire que l’idée de Dieu se préoccuperait tant de nous ?
Le monde entier va commémorer la naissance du Christ, le « fils de Dieu », mais comment le fils de dieu peut-il mourir et ressusciter pour monter au ciel, a-t-on besoin de ressusciter pour disparaître à nouveau ?
Oh, ces discussions théologiques à une heure du matin, c’est trop, je préfère encore regarder les nuages dans mes rêves, nous vivons une époque formidable…