Bien que très efficace, la Turbovoile devait néanmoins être améliorée et apparu alors dans sa version définitive en 1984, sur l’Alcyone, qui possédait deux Turbovoiles de 10,20 mètres de haut. En comparaison avec la première Turbovoile équipant le Moulin à vent, la forme de la dernière évolution avait été optimisée pour obtenir le meilleur rapport Portance/Traînée, et présentait alors une forme de cylindre de section ovoïde. Au niveau des performances, l’ajustement en temps réel des moteurs d’appoint par rapport à l’effet propulsif des Turbovoiles permet des économies de carburant comprises entre 15% et 35% ce qui n’est pas négligeable. La vitesse obtenue par des vents de 30 noeuds, soit des vents soufflant à 56 km/h, avoisine les 12 noeuds soit environ une vitesse de 22 km/h. Cette Turbovoile était initialement prévue pour équiper la Calypso II, qui ne vit malheureusement jamais le jour. Ce navire hybride, monocoque à l’avant et catamaran à l’arrière, long de 66 mètres, devait être pourvu d’une Turbovoile de 26 mètres de haut et devait atteindre une vitesse de 14 noeuds (26 km/h). De nombreuses études scientifiques ont été menées par l’équipe du Commandant Cousteau sur l’Alcyone, qui a parcouru plusieurs fois le tour du Globe. Ces expéditions l’ont en particulier menée en Australie, en Antarctique et en Amérique du Nord.
Petit récapitulatif :
(Ci-dessous, une vue intérieure de la Turbovoile) :
La Turbovoile qu’est-ce que c’est ?
C’est un cylindre creux de plusieurs mètres de haut (environ 10 mètres pour l’Alcyone) dotée dans sa partie aval de 2 zones d’aspiration couvertes par une grille imperméable (2), située de part et d’autre de l’axe de symétrie du cylindre.
Un ou deux ventilateurs (1), situés en haut et à la base du cylindre permettent d’aspirer l’air extérieur par les grilles latérales. La Turbovoile possède aussi un volet (3) permettant de fermer la zone soit d’un côté soit de l’autre du cylindre pour diriger le côté duquel on souhaite créer la portance pour faire avancer le bateau.