Secret diary of a cinephile : the year in review

Par Ladytelephagy

Cela fait donc un an. Un an que j'ai commencé à sérieusement regarder des films. Ce n'était pas du tout acquis à la base...

Jusque là, le cinéma ne m'attirait pas et j'en disais au moins autant de mal que, mettons, les acteurs français en général. C'est dire. Je ne concevais pas trop comment on pouvait espérer grand'chose de la part d'un film qui possède moins de 2h (bien souvent moins) pour poser, développer et approfondir son histoire. Et puis j'avais l'impression que c'étaient toujours les mêmes sujets qui revenaient encore et encore.
Mais je me suis donc soignée et voici le bilan de cette folle aventure, pour moi totalement nouvelle.
Il faut le dire, jusque là les quelques films que je voyais suivaient deux schémas : soit je tombais dessus par hasard à la télé ou sur internet, soit quelqu'un dans mon entourage m'embarquait. Une approche plutôt subie ou, au mieux, due au hasard, que quoi que ce soit d'autre.
Alors du coup, les règles du jeu étaient le suivantes : pour qu'un film soit comptabilisé dans le Secret Diary of a Cinephile, il fallait que...
- j'aie regardé le film en intégralité
- j'aie découvert le film en 2010
- je n'aie jamais vu le film auparavant
- j'aie fait la démarche personnelle de voir ce film

Mais d'abord et avant tout, LE chiffre de l'année : 95. C'est le nombre de films que je n'avais jamais vus avant et que j'ai donc découverts cette année.
N'ont pas été comptabilisés dans ce total, comme convenu, les films que je connaissais déjà et que j'ai revus cette année (West Side Story dans un cinéma parisien bien avisé, The Fall chez moi au chaud, Harold & Maude, etc...), et bien-sûr, si j'ai vu l'un de ces films plusieurs fois, je ne l'ai compté qu'une fois tout de même. J'ignore si ce chiffre est élevé ou pas, au bout du compte, mais ce n'est pas ça l'important. Si mes calculs sont exacts, ça veut dire que j'ai découvert un film environ tous les 3 jours, ce qui est pas mal, cela dit. Après, c'est sûr qu'il y a eu des hauts et bas. J'ai eu une année chargée téléphagiquement et, par exemple cet été, je n'ai pas eu du temps pour tout. On se retrouve donc avec une répartition assez inégale des découvertes :

- Janvier :

- Février :

- Mars :

- Avril :

- Mai :

- Juin :

- Juillet :

Rien.

- Août :



- Septembre :

- Octobre :

- Novembre :

Rien.

- Décembre :

On peut essayer de s'interroger sur le modus operandi mais je ne pense pas qu'il y en ait réellement un. Souvent, j'ai regardé un film parce qu'il était là, à portée de cagoule, sans prendre garde au reste : pitch, casting, année de sortie... voir même sortie en France (j'ai regardé quelques uns d'entre eux avant leur arrivée sur les écrans français, ahem...). D'ailleurs sur ces 95 films, seul Nine a été vu au cinéma (mais deux fois).
Certes, il y a eu une sorte de cycle animation au tout début et à la fin de l'année (comme quoi je dois être conditionnée !), et j'avais esquissé un cycle "science-fiction/dystopies" qui n'a pas vraiment survécu au-delà du mois de janvier mais a été très fourni tout de même. En mai, pour des raisons personnelles abordées alors, la mort et la maladie étaient très présentes également, ainsi que les comportements addictifs. En-dehors de ça, c'est le bazar, et très franchement je trouve ça tout aussi bien. J'ai vraiment pu tenter des tas de genres très différents, sautant de l'un à l'autre sans chercher absolument à retrouver ce que j'avais ressenti avec le film précédent. Il me semble que c'était quand même la meilleure façon de faire des découvertes.
Alors, passés les statistiques, qu'est-il ressorti de cette aventure ?
Eh bien d'abord, même si de temps à autres j'ai encore eu du mal, tenir devant un film de 2h sans prier pour que les coupures pub me libèrent, ça s'apprend. Et ça devient un peu moins pénible avec le temps. L'air de rien, pour quelqu'un qui n'avait jusque là qu'un régime téléphagique, c'est important.
Et puis bien-sûr, il y a des genres qui me plaisent plus que d'autres, finalement. J'ai appris que dans le domaine des comédies, j'étais très difficile. Les succès publics que j'ai tentés m'ont rarement plu, voir carrément ennuyée. Pire encore, les comédies romantiques sont certainement le plus grand obstacle auquel je me sois heurtée : c'est simplement insupportable ! Est-ce que je n'ai pas essayé les bonnes, ou bien est-ce que tout simplement ce n'est pas fait pour moi ? Un peu des deux sans doute mais, la vache, il va falloir me convaincre pour regarder un film de ce genre à nouveau maintenant que je vois à quoi je dois m'attendre. C'est convenu, pénible, et le terme comédie est largement exagéré parce que ce n'est simplement pas drôle. Il n'y a sans doute pas de remède à cette allergie que j'ai développée cette année, tant pis, je poursuivrai donc mon existence en évitant soigneusement les comédies romantiques. Quelque chose me dit que mon entourage masculin m'en remerciera, par contre.
Pour les besoins de la démonstration, j'ai décidé d'essayer de sélectionner un petit palmarès parmi ces films.

Teruki d'Or du film qui me rend toute nostalgique alors que, rappel, je l'ai découvert cette année

Teruki d'Or du film tellement bien que j'ai fait chier tout mon entourage avec pendant des semaines après l'avoir vu

Teruki d'Or du film dont, si c'est pas trop demander, je voudrais bien voir la suite rapidement, merci d'avance

Teruki d'Or du film dont j'ai pas vu toutes les scènes parce que, vraiment, là je pouvais plus regarder sans hurler

Teruki d'Or du film qu'on veut pas avouer avoir aimé, mais qu'on est quand même bien content d'avoir vu

Teruki d'Or du film dont le DVD aurait intérêt à être vendu avec une boîte de paracétamol collector

Teruki d'Or du film pour lequel j'aurais certainement pas voulu avoir payé une place pour le voir

Teruki d'Or du film qui avait bien commencé mais qui a loupé le virage et a fini aux urgences

Teruki d'Or du film qui s'annonçait comme franchement nul, et qui a été à la hauteur de mes espérances

Teruki d'Or du film qui aurait été bien avec d'autres acteurs, mais pas de bol c'était ceux-là

Teruki d'Or du film qui aurait été, mais alors, super mega bien, s'il y avait eu un scénario

Teruki d'Or du film qui m'a donné des crampes au ventre à force de rire, bon pas à ce point mais presque

Teruki d'Or du film qui voudrait bien qu'on en dise du bien mais qui veut pas trop se donner du mal pour ça

Teruki d'Or du film que j'aurais pas regardé si j'avais cru en mon instinct, et faut se fier à son instinct

Teruki d'Or du film dont j'avais beaucoup entendu parler, et finalement j'ai eu bien fait de suivre le mouvement

Teruki d'Or du film dont j'avais jamais entendu parler, mais que j'ai regardé quand même et je ne le regrette pas

Teruki d'Or du film que je suis bien contente qu'on m'ait recommandé

Teruki d'Or du film dérangeant qui m'a laissée nauséeuse pendant plusieurs jours ensuite

Voilà, c'était quand même un sacré défi. On n'en fera plus des comme ça... pas ici du moins. Ces 95 premiers films, regardés volontairement et en intégralité, avec curiosité et même avidité, parfois, ils resteront les 95 films que j'ai testés pendant une année où j'ai voulu me pousser plus loin. Ils ne sont évidemment pas les 95 premiers films que j'ai vus de ma vie, mais ils marquent un tournant. Après eux, chaque découverte sera une aventure, évidemment, mais ne sera plus jamais cette palpitante aventure d'un an à la découverte de l'inconnu.
Alors, le Secret Diary of a Cinephile... il ferme ?
Je me suis posé la question : stop ou encore ? L'intérêt du défi, c'était quand même d'avoir un début et une fin, pour ne pas se laisser aller et attendre que ça passe. Je n'aurais pas spontanément regardé autant de films en un an si je n'avais pas eu ce défi. Et avoir cette page sur laquelle consigner chaque visionnage m'a encouragée à essayer de varier les plaisirs, de reprendre quand j'avais un peu freiné, etc.
Aussi il serait bon de ne pas tout arrêter d'un coup. Mais d'un autre côté, cela deviendra très exactement un journal de mes visionnages, et plus un journal de mes découvertes. Non, mais assurément, le Secret Diary of a Cinephile ne ferme pas, mais il sera différent, en 2011. J'espère que de temps en temps vous y glisserez un œil... même si, faute de réactions de votre part, j'ignore si vous avez suivi mon aventure cette année. Dans tous les cas, je me suis vraiment amusée.

J'attends Secret Diary of a Cinephile, saison 2.