Les gars de Karkwa ont connu une année exceptionnelle

Publié le 01 janvier 2011 par Gabnews

2010 AURA ÉTÉ LEUR ANNÉE
Bonheur spontané selon Karkwa
Article de Cédric Bélanger, agence QMI, pour Canoë.com, le 31-12-2010
Depuis qu’ils ont eu l’idée «spontanée» de faire l’album Les chemins de verre, le bonheur court après Karkwa : critiques élogieuses, le prix Polaris du meilleur album au Canada et des offres pour jouer un peu partout en Amérique.
Entrevue avec François Lafontaine :
«Ça prouve qu’il ne faut pas tenir les choses trop tight. Il faut faire de la place à la spontanéité», lance le claviériste François Lafontaine, un partisan avoué de la méthode «ne pas tout planifier tout le temps».
«Il y a toujours des belles choses qui arrivent. Nous sommes entrés en studio sans avoir vraiment l’intention de faire un album et, en bout de ligne, le groupe n’a jamais été autant sollicité dans les derniers mois», observe le musicien, qui a accepté de jeter un regard sur la glorieuse année 2010 de Karkwa.
LE POLARIS VOUS A-T-IL OUVERT DES PORTES?
En mars, on retourne en Ontario avec Plants and Animals. Il y a plein de choses dont je ne peux parler, mais on a des offres pour aller jouer un peu partout. Le truc qu’on essaye de mieux planifier, ce sont nos tournées, étant donné que nous avons tous des enfants maintenant, sauf Martin (Lamontagne). On ne peut partir pendant des mois comme nous l’avons déjà fait. Pendant les deux dernières années, j’ai vu davantage mon band que ma blonde (l’auteure-compositrice-interprète Marie-Pierre Arthur, pas mal occupée aussi).
EST-CE QU’IL Y A DES LIMITES QUE KARKWA NE FRANCHIRAIT PAS?
Si je prends l’exemple d’Ariane Moffatt qui s’est installé presque huit mois en Europe pour développer sa carrière là-bas, c’est le genre de truc qu’on ne pourrait pas faire. Mais quand tu peux te permettre de le faire, tant mieux.
AVEZ-VOUS L’INTENTION DE TESTER LE MARCHÉ DES ÉTATS-UNIS?
Je ne le sais pas, ça dépend des offres. On s’est toujours dit que ça nous tentait plus ou moins de faire la tournée des bars. S’il y a des festivals qui sont intéressés à nous recevoir, ça change la donne. Ça pourrait être intéressant de faire des concerts extérieurs ou des tournées parrainées par un groupe hyper connu là-bas. C’est un marché difficile, mais on ne met une croix sur rien. Oui, il y a eu des offres pour aller aux États-Unis. Depuis le Polaris, il y a des propositions.
CHANTER EN FRANÇAIS N’EST PLUS AUTANT UN OBSTACLE QU’AVANT DANS LE MARCHÉ ANGLOPHONE...
Je pense que le public est prêt à recevoir des trucs assez différents au niveau de la langue. Pour ce qui est des compagnies de disques, je ne sais pas jusqu’à quel point l’ouverture est là. Mais pour faire des spectacles, ça change.
AVEZ-VOUS DÉJÀ COMMENCÉ À PENSER À UN PROCHAIN ALBUM?
On en parle, mais il n’y a rien de concret. Quand nous sommes allés à La Frette (le studio où Les chemins de verre a été enregistré, en France), il y a tellement de musique qui s’est faite là-bas que des dossiers sont encore ouverts. Il y a des musiques qui sont déjà en chantier.
IL N’EST DONC PAS IMPOSSIBLE QUE KARKWA ENREGISTRE UN NOUVEL ALBUM À COURT OU MOYEN TERME ?
Absolument. On ne se ferme pas de porte. Pour la première fois, nous n’avons pas à courir après les choses, elles nous arrivent naturellement. C’est à nous de choisir. Nous avons parlé vaguement que ça serait cool de faire un autre disque assez tôt. Même quand on a fait les sessions à La Frette, on s’était dit : pourquoi on ne sortirait pas deux albums l’un derrière l’autre ? Finalement, c’était compliqué pour des raisons techniques et nous avons regroupé les meilleures pièces sur un disque.