Projet de chaufferie au bois de Chanturgue

Publié le 05 janvier 2011 par Jean Noël Delorme

Oui au réseau chaleur biomasse, mais… Oui à la délégation de service public. Non à l’implantation de la chaudière à Chanturgue !

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Actuellement quarante-huit chaufferies au gaz naturel assurent le chauffage et la production d’eau chaude des quartiers de Neyrat, Champratel et des Vergnes. Arrivant en bout de course, elles doivent être remplacées. La ville a décidé de créer un nouveau réseau de chaleur biomasse. C’est la société Cofely (filiale du groupe Suez) qui a remporté l’appel d’offre et qui est chargée de la « conception, la réalisation et l’exploitation d’une chaufferie centrale bois et d’un réseau chaleur. » Ce dernier alimentera les habitations et les sites présentant des consommations énergétiques importantes (Gendarmerie, lycée Ambroise-Brugière, Collège Albert-Camus, Institut des métiers, etc.) Les propriétaires occupant et les bailleurs ont la possibilité de refuser la connexion au réseau.

Oui au réseau chaleur : Notre comportement vis-à-vis de la consommation d’énergie doit changer. Le temps béni de la consommation sans complexe et à bas prix des énergies fossiles est bien révolu. Les productions augmentent et leurs coûts s’élèvent inexorablement. L’avenir est aux énergies renouvelables : biomasse, éolien, géothermique, hydraulique, et solaire. Celles-ci polluent peu, ont un coût de revient encore assez élevé (mais qui va aller en diminuant) et surtout peuvent être produites à l’infini. Ou presque. Cela étant quelques points surprennent et suscitent de légitimes interrogations. La chaufferie de Chanturgue est de type mixte. Elle fonctionne au bois mais également au gaz. En effet étant située non pas au centre du futur réseau chaleur mais à son extrémité, des sous-stations au gaz devront réchauffer l’eau ………..initialement chauffée au bois !

D’autre part, l’on peut s’interroger sur l’évolution du prix du bois, sur celui du MWH, sur la durée de l’engagement du délégataire, ses garanties et ses obligations…

Oui à la délégation de service public : Ce chauffage urbain ne constitue pas le cœur du métier de la Municipalité. L’investissement est très lourd et une gestion en régie impacterait fortement les investissements de la ville. La délégation de service public décidée prévoit une durée d’engagement de 25 ans. Cofely financera la partie non subventionnée de l’investissement.

Non à l’implantation de la chaudière au bois à Chanturgue : Une ineptie que d’implanter celle-ci au pied du poumon vert de l’agglomération Clermontoise. Située à côté des archives départementales, à proximité du groupe scolaire Georges Sand, la future chaufferie créerait de graves nuisances alentours. Les vents dominants d’ouest vont pousser en permanence les fumées sur les habitations environnantes. La circulation va être démultipliée avec 7 à 8 rotations de camions de livraisons par jour entrainant bruit, trafic, et émissions de gaz d’échappements pour les riverains.

Ce projet aux conséquences dommageables illustre l’absence de volonté de concertation manifestée par les élus Municipaux. La ville impose un emplacement sans en informer les principaux intéressés : les riverains. La première réunion d’information a eu lieu en Octobre alors que les premières demandes d’autorisation étaient déjà en cours d’instruction ! Pire encore, lorsque ces derniers protestent, ils sont accusés de s’opposer à la modernité, de défendre leurs petits intérêts, presque de jouer les égoïstes ! C’est inadmissible. Il n’est que temps de reprendre ce dossier du bon côté. Réunir autour d’une table tous les acteurs concernés. Réétudier un autre emplacement. Et ne pas faire le bonheur des Clermontois contre eux mais avec eux.

Avec Christiane JALICON et un responsable de l'association "Bien vivre à Chanturgue", sur le site choisi par la Mairie, à côté des archives Municipales.