Ministère de la culture : précis de décomposition.

Publié le 05 janvier 2011 par Ep2c @jeanclp

 

Olivier Henrard, ancien du cabinet de Christine Albanel puis de celui de Frédéric Mitterrand rejoint l’équipe des proches collaborateurs de M. le Président de la République.

Je laisse à d’autres le soin de gloser de manière plus ou moins malveillante sur le signification de cette promotion ou ce que peut avoir de menaçant pour le locataire de la rue de Valois le fait qu’un démissionnaire de son équipe s’approche des plus hautes sphères de l’exercice du pouvoir.

L’année est à peine commencée, j’en suis encore au bouillon de légumes et aux bonnes résolutions. Pas de mauvais esprit, donc et total respect pour ceux qui ont la lourde charge de conduire le char de l’Etat (d’où la vignette ci-dessus).

La Cité des sens s’intéresse aux questions de fond, aux idées, au débat public, pas aux agitations superficielles du monde médiatico-politico-culturel.

Le nouveau "Monsieur Culture" de Nicolas Sarkozy a publié, il y a peu dans les  Cahiers de la fonction publique et de l'administration (octobre 2010) :

Vers un ministère de l’économie et des industries culturelles ?

Par Olivier Henrard, Maître des requêtes au Conseil d’État Ancien conseiller chargé des industries culturelles, puis directeur adjoint de cabinet, au ministère de la Culture et de la Communication

Comme d’autres auprès du Chef de l’Etat, il pense et sa pensée mérite le respect.

Il était donc du devoir de ce modeste blog de la faire connaître au plus grand nombre, c’est à dire à chacun.

Pour ceux qui me soupçonneraient (à tort) de me cantonner dans la raillerie et de ne pas prendre l’affaire au sérieux, je livre la conclusion de l’article.

La rue de Valois se trouve donc, aujourd’hui, à la croisée des chemins. Il lui appartient, pour tirer les leçons des cinq dernières années et jouer pleinement le rôle qu’attendent les acteurs de l’économie de la culture, créateurs et artistes comme entrepreneurs et investisseurs, de procéder à une révision substantielle de son organisation et de la répartition de ses moyens, en vue de faire face aux véritables missions d’une administration centrale de l’État. À défaut d’une telle ambition, s’ouvrirait assez naturellement la voie d’une recomposition des attributions gouvernementales. Celle-ci pourrait se traduire par la coexistence d’un ministère de la Culture en charge du patrimoine, du spectacle vivant et des arts plastiques, avec un nouveau département ministériel de plein exercice, compétent pour les industries culturelles, au sens le plus large, et susceptible d’englober notamment, à ce titre, les compétences dévolues au secrétariat d’État à la prospective et au développement de l’économie numérique qui se rapportent aux médias (extension de la télévision numérique terrestre) et au développement des usages culturels de l’internet.

Le cheminement argumentaire par lequel M. Henrard y parvient mérite évidemment la plus grande attention.

C’est ici : 


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