True blood saison 1

Publié le 06 janvier 2011 par Olivier Walmacq

Genre : Série tv (Fantastique) créée par Alan Ball pour la chaîne HBO.

Année : 2008.

L’histoire : Dans une société où les vampires commencent à être intégrés, un tueur sévit dans la ville de Bon Temps en Louisiane. Ses victimes semblent être des jeune filles ayant frayé avec la gente aux dents acérées…

A propos de la série :

Cette saison compte 12 épisodes de 45 minutes.

Chaque saison correspond à un tome de la série de romans « La communauté du sud",  librement adapté. Les péripéties du personnage de Sookie demeurent plutôt fidèles à l'original, alors que les mésaventures des autres personnages principaux sont totalement originales.

Critique de Ber (après relecture de Stephen Vincke) :

Enormément de chose à dire sur cette série totalement jouissive ! Tout d’abord qu’elle supplante royalement « Buffy contre les vampires » qui avait tout de même assez bien marché il y a près de dix ans. Mais force est de constater qu’elle s’adressait à un public vachement jeune !

Si True blood garde un côté assez léger, à le mâtiner de fortes doses d’hémoglobines et de sexe, Alan Ball crée un OFNI télévisuel avec un ton propre. Comme si un comics prenait enfin vie dans notre lucarne favorite. Et les créateurs ne s’en cachent pas : faire conseiller Bill (le vampire ténébreux) à sa jeune recrue qu’il vient tout juste de joindre à sa cause « De Grands pouvoirs donnent de grandes responsabilités «. Alors là je dis bravo !!!!!! N’est-ce pas Monsieur Spidey ?...

De références, la série en est bondées ! En utilisant La Louisiane comme terrain de jeu, les scénaristes se permettent toutes les folies possibles : des exorcismes vespéraux, des scènes de sexe new-age, quelques trips naturalistes et la télépathie de l’héroïne principale (Sookie). Mieux encore : en plein milieu de saison, ils nous font croire qu’un loup garou traîne parmi la bande. On fait alors la grimace en se croyant tombé dans un nouvel  opus d’Underworld (bad référence cela va sans dire). Le faux coup de théâtre se transforme en grosse facétie quand le dit personnage admet être un métamorphe (il peut prendre la forme de n’importe quel animal). Et il prend comme une insulte suprême quand sa dulcinée ose le traiter de « loup-garou ». Trop fort !!!!

Après cette analyse d’ordre général, zoomons un peu sur les personnages de la série. Là, rien de bien neuf. Une héroïne belle à croquer (Sookie) qui tombera raide de Bill, le vampire. La jolie Anna Paquin (Malicia dans la saga X-men) illumine chaque épisode et elle perdra son côté très prude au fil des épisodes. Autour d’elle gravite le frère débauché, la copine black furibonde ou encore son patron mordu d’elle depuis des années. On n’échappe pas au triangle amoureux à géométrie variable mais c’est le contexte fantastique qui déniaise l’ensemble.

Faut quand même parler de ce qui a fait sortir les vampires de leurs tanières. Un scientifique japonais a créé du sang synthétique pour ses patients de traumatologie. De fil en aiguille, on est arrivé à commercialiser cette mixture (le Tru-Blood) afin que les vampires n’aient plus à tuer pour se nourrir.

Loin de profiter du phénomène de mode, la série remet en question toutes les croyances communes sur les rejetons de Dracula. C’est vraiment savoureux lorsque Bill donne un cours théorique à une Sookie buvant ses paroles. Les notions les plus originales sont le « V » qui voit le sang des vampires devenir la drogue la plus prisées. Ou encore le principe de nid de vampires avec un Shérif élu en fonction de son ancienneté. Finalement la société vampires est montrée de façon cent fois plus rigide que la nôtre (leur tribunal est très pugnace) !

Qu’espérer pour la suite des événements ? Le tueur démasqué (sur le dernier épisode de façon un peu cavalière je l’avoue), la petite communauté de Bon Temps a tout de même encore du mouron à se faire. Apparemment une sorte de sorcière blanche a l’air d’avoir investi les lieux sur la fin de la saison. Pas méconnue de certain, ou tombé sous son joug pour une autre, on se demande ce que nous réserve là ce nouveau personnage qui respire beaucoup trop la bonté incarnée. Et que penser de son énorme cochon qui semble l’accompagner partout ?

Sans compter que la découverte d’un nouveau corps (bien connu au bataillon) réalimentera encore plus la peur du vampire. Surtout qu’apparemment le macchabé a permis de faire bombance au plus civilisé d’entre eux !


Et Alan Ball de terminer son ultime épisode par le cri de concert des deux personnages principaux féminin. Encore un ultime clin d’œil au genre avec un duo de « scream queens » détonnant !

Note : 18/20

Ber