Petite sociologie de cuisine

Publié le 10 janvier 2011 par Pbmv
Les quiches,
Je crois que le moment du déjeuner est le pire moment de vie en commun dans l'entreprise. À part croiser ton chef aux toilettes parce que tu vas chez les hommes, mais c'est une autre histoire.
Il y a deux ans, en stage à la Banque Paysanne, on avait un grand réfectoire au premier sous-sol. Et vazy que tous les costumes-cravate te matent de bas en haut et de haut en bas, et vazy qu’on bouffait du steak tous les jours, et vazy que heureusement j’avais des robes pas marquées à la taille, parce qu’un banquier qui mange remplit à la fois son ventre et son ego.
Cette fois-ci, on n’a pas de restaurant d’entreprise mais une cuisine. Avec des grands frigo et des battle de tupperware tous les matins.
Et à partir de 12h30, la grande horreur.
Non parce que c’est pas parce qu’on fait grande popote en commun qu’on peut tout se permettre. Alors :
- les aliments couleur marron et caca d’oie sont proscrits (donc le petit salé aux lentilles en conserve, tu le laisses à ta belle-mère)
- la soupe à midi, c’est interdit. C’est comme faire l’amour en chaussettes, c’est de très mauvais goût (je prends vraiment la première comparaison qui me vient à l’esprit)
- le machin qui chnoufe : banni. Sauf si tu veux vraiment qu’on te laisse tranquille. Pour toujours.
- la cannette de Gerlinéa et autres crème vanille minceur : à la poubelle. De tout façon on le sait que tu as des grosses fesses.
- et enfin : on ne termine pas le menu enfant du mercredi le jeudi. Donc tu me ranges ces croquettes de poisson - haricots vapeur immédiatement. Surtout quand tu as un poste à responsabilités.
Fais comme moi : club sandouiche maison – compote. Un vrai repas de champion.